A trois mois de la tenue des scrutins présidentiel et législatifs du 27 décembre 2020, la question du vote des réfugiés continue de faire polémique. Pour le gouvernement, le vote des réfugiés n’est pas une obligation constitutionnelle, mais plutôt une obligation morale. Propos tenus le 30 septembre 2020 par Ange Maxime Kazagui, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, lors d’un point de presse à Bangui.
Le vote des réfugiés est l’une des préoccupations majeures de l’opposition et une partie de la société civile centrafricaine. A quelques mois de la tenue des élections groupées de 2020, la question du vote des réfugiés centrafricains divise la classe politique. Cependant pour le gouvernement, le vote des réfugiés n’est pas une obligation constitutionnelle ni légale. Position exprimée à Bangui par le ministre de la Communication porte-parole du gouvernement. Selon Ange Maxime Kazagui, le gouvernement en avait fait une question morale, lors des précédentes élections; et ce, à la demande des partenaires techniques et financiers de la République centrafricaine.
« Au moment où nous, le gouvernement, envoyions ce dossier à l’Assemblée nationale, l’ANE avait quasiment finalisé les opérations d’enrôlement dans les 16 préfectures. Le vote des réfugiés n’est pas une obligation constitutionnelle. Elle n’est pas une obligation légale. Cependant, le gouvernement en a fait une obligation morale, à la demande amicale de nos partenaires mais aussi à la réflexion sur la question » a fait savoir Ange Maxime Kazagui.
Le membre du gouvernement a, par ailleurs, indiqué que la République centrafricaine ne peut pas demeurer un pays d’exception. Car, selon lui, pour entamer le processus d’appréciation et d’identification de ces compatriotes, le gouvernement doit d’abord obtenir l’accord des pays où ceux-ci séjournent.
« On ne peut pas continuer de faire de la Centrafrique un pays d’exception. Je ne sais pas s’il y a plus de 2 pays dans le monde où il y a le vote des refugiés? Cela a été fait par exception dans notre pays, lors des précédentes élections. Pour faire ce travail d’évaluation et d’identification, il nous faut l’accord des pays où nos compatriotes résident » a conclu le ministre.
Pendant ce temps, cette question continue de diviser les politiques. Cette position du gouvernement intervient alors que les opérations d’enregistrement sur les listes électorales se poursuivent à l’étranger et dans quelques localités du pays. A quelques trois (3) mois de la tenue de ces élections, des questions se posent quant à la transparence et la crédibilité des scrutins.