Le premier ministre, Firmin Ngrébada, lors de son interpellation devant les élus de la Nation à Bangui, décline toute responsabilité sur la nature de la mission tripartite gouvernement, parlement et garants de l’accord de paix à Koui dans l’Ouham-Pendé. Selon le chef du gouvernement, cette mission n’avait pas pour objectif de négocier avec Sidiki Abbas. Pour lui, le leader des 3R est sous sanction des Nations-Unies. A ce titre, le gouvernement ne peut plus négocier avec lui.
Sur la nature de la mission tripartite gouvernement, parlement et garants de l’accord de paix ces derniers jours à Koui, Firmin Ngrébada décline toute responsabilité. Selon le chef du gouvernement, cette mission n’avait pas pour but de négocier avec le leader du groupe armé 3R. Pour lui, vu les sanctions des Nations-Unies dont fait l’objet Sidiki Abbas, le gouvernement ne peut prétendre à une quelconque négociation avec lui. Réaction faite le 07 octobre 2020, lors de l’interpellation du gouvernement devant les élus de la Nation.
A la tribune, acculé sur la nature de cette mission conduite par Arnaud Djoubaye Habazène, ministre des Transports et de l’aviation civile, le chef du gouvernement se lave les mains et incombe la responsabilité de la médiation avec Sidiki Abbas, aux garants et facilitateurs de l’Accord de paix du 06 février 2019. Pour lui, il n’est plus question de négocier avec Sidiki, même si ce dernier demeure son plus proche collaborateur.
« J’ai envoyé les membres du gouvernement pour une mission de sensibilisation des notables et de la population sur l’inscription des électeurs. Si nous devons négocier avec le 3R, il nous faudra de nouveaux interlocuteurs. Sidiki Abbas est sous sanction. Je n’ai pas envoyé quelqu’un pour négocier avec lui. Cependant, les garants et facilitateurs font leur travail. C’est ce qu’il s’est passé » a fait savoir le Premier ministre Firmin Ngrébada.
En outre, le chef de l’exécutif réitère la volonté du gouvernement de poursuivre l’opération conjointe Faca-Minusca. Pour lui, l’objectif est de contraindre le groupe armé 3R à revenir dans la République.
« Les éléments des 3R ont demandé un dialogue avec le gouvernement. Cependant, nous ne sommes plus dans cette logique de troubles. C’est pourquoi l’opération « A LA LONDO » doit se poursuivre parce que les objectifs fixés ne sont pas encore atteints. Je vous ferais le compte rendu à la fin de l’opération » a conclu le chef du gouvernement.
Une mission tripartite gouvernement Assemblée nationale et facilitateurs, y compris les garants de l’Accord de paix du 6 février 2019, s’est rendue début octobre 2020 dans le Nord-ouest du pays pour une médiation. Laquelle mission a permis la libération des policiers retenus en otage par les 3R et l’enrôlement de la population dans les zones sous-influence de ce groupe armé.