Célébrée le 16 octobre de chaque année, la Journée mondiale de l’alimentation (JMA) en Centrafrique devrait se dérouler à Bossangoa dans la préfecture de l’Ouham. Cependant, la ville n’est pas prête à accueillir ces festivités faute de préparation. Une situation décriée par la population qui souhaite vivre en directe la célébration de cette journée.
La ville de Bossangoa, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham, n’est pas prête pour accueillir la Journée mondiale de l’alimentation, initialement prévue du 15 au 16 octobre 2020. Ceci, faute de préparation. Une situation décriée par la population qui souhaite vivre ces festivités sur place. Pour bon nombre d’habitants, la ville de Bossangoa n’est pas encore prête pour accueillir ce grand événement de l’année.
Hormis les résidences des autorités préfectorales, notamment, celle du directeur régional des Travaux publics, le bâtiment de postes et télécommunications et le gîte présidentiel reconstruit, les préparatifs de cette célébration demeurent timide. Les infrastructures routières ne sont pas réhabilitées, sur le marché prévu pour la circonstance, les stands sont installés dans les herbes.
« Comme d’habitude, lorsqu’une fête s’annonce, on sent déjà les signes annonciateurs de la célébration. Mais aujourd’hui pour la JMA, on ne sent rien. Rien a été préparé, la ville n’est pas nettoyée, les routes ne sont pas encore réhabilitées. Même les stands qu’on a dressés, baignent dans l’insalubrité » a témoigné Philippe Danwé, un habitant de la ville.
De son côté, la municipalité de Bossangoa affirme n’avoir aucune idée des préparatifs de cette Journée parce qu’elle n’y est pas associée. En revanche, les autorités locales, rassurent la population quant à la célébration de cette Journée, même si la date prévue n’est pas respectée.
« Nous rassurons nos compatriotes en leur disant que la fête aura bel et bien lieu à Bossangoa, malgré le retard accusé » rassure Barthélémy Wilikon, Préfet de l’Ouham.
La réaction de Bangui n’a pas aussi tardé pour rassurer la population de l’Ouham en général et de Bossangoa en particulier.
« Les travaux préparatoires ont pu démarrer mais comme vous le savez, nous sommes dans une période de grande pluviométrie. Quelques retards ont été constatés dans la réhabilitation de la route qui va de Bossembele à Bossangoa et de la voirie urbaine. C’est en ce sens que le gouvernement a estimé nécessaire de faire un léger décalage pour permettre à ces sociétés qui sont en train de se déployer de pouvoir finaliser les travaux afin de préciser la nouvelle date,« a martelé Evariste Ngamana, vice-président du Comité d’organisation des fêtes officielles.
En somme, les habitants de la ville de Bossangoa souhaitent vivre cette célébration mais seulement, ils s’inquiètent des activités préparatoires et de la nouvelle date qui n’est pas encore fixée.