La ville de Boali, située à 90 kilomètres de Bangui a vu, ces derniers jours, plusieurs de ses habitations détruites par les averses. Les pluies qui se sont abattues récemment sur la ville ont détruit plusieurs maisons. Conséquence, plusieurs ménages se retrouvent sans abris. Les habitants lancent un cri d’alarme à l’endroit du gouvernement.
Le constat est triste, lorsque l’on sillonne les quartiers Mayanga Bogoin, Vangué et Boulingui dans la sous-préfecture de Boali dans l’Ombella-Mpoko. Briques et pailles par terre, c’est là, le décor de ces écroulements de maisons. Dans ces quartiers, au moins une soixantaine de maisons sont écroulées suite aux dernières pluies diluviennes. Ce désastre a occasionné le déplacement de plusieurs familles. Par ailleurs, une bonne partie de sinistrés campent encore dans les abris dévastés. Face à cette situation, les populations lancent un SOS à l’endroit du gouvernement et des organisations humanitaires.
« C’est un grand danger pour mes enfants et moi. Après cette pluie, aux environs de minuit, ma maison s’est écroulée, parce que, les murs étaient complètement mouillés. C’est une maison dont la toiture est en pailles. Il fait frais, mes enfants et moi dormons ciel ouvert. Je demande aux ONG de nous venir en aide » implore Lucie Yaïnon, une sinistrée.
Même si, pour l’heure, la situation reste précaire, aucune assistance n’est portée à ces attristés. En attendant un appui conséquent, certains ménages se voient obligés de reconstruire leurs maisons à l’aide des feuilles de palmiers et des pailles. D’autres par contre, sont contraints de quitter définitivement leurs habitations.
La population de Boali pointe du doigt la mairie de la ville qui, selon elle, n’arrive pas à construire des canaux d’évacuation d’eau. Ce problème de canalisation et d’évacuation des eaux est à l’origine, d’après elle, de ces écroulements de maisons d’habitation dans la localité. Ce désastre surgit au moment où le pays connait une forte pluviométrie, occasionnant la montée du niveau de plusieurs cours d’eau.