A quelques semaines des élections groupées en Centrafrique, des poches d’insécurité inquiètent plus d’un dans la capitale. Plusieurs lampadaires solaires installés sur les rues et avenues de Bangui ont été vandalisés. Le cas frappant est celui de la rue qui mène à la résidence du président de la République où plus d’une dizaine de lampadaires solaires ont été emportés par des inconnus.
Malgré les nombreuses patrouilles des forces de défense et de sécurité, l’insécurité demeure inquiétante dans la capitale de la République centrafricaine. En effet, ces derniers jours, la rue qui mène directement à la résidence privée du chef de l’Etat, en dépit de ces patrouilles régulières, a vu plusieurs de ses lampadaires solaires emportés par des personnes malintentionnées. Cette situation inquiète quant à la sécurité du chef de l’Etat.
Comment expliquer donc, le fait que ces installations soient enlevées et emportés par des malfrats non identifiés et à proximité de la résidence du Président de la République hautement sécurisée ? Pour démonter ces équipements, il faut plusieurs minutes voire des heures pour arriver aux besognes. Existe-t-il une complicité dans le silence ? Autant de questions qui que se posent les Banguissois.
« Ce qui me préoccupe plus, c’est la sécurité de la population. Ces éléments de sécurité doivent le savoir. Comment comprendre qu’un lampadaire solaire soit volé non loin de là où est stationné un véhicule avec des éléments ? Cette présence a-t-elle un sens ? » s’interroge un riverain de la résidence du Président de la République.
A quelques semaines des élections, la peur gagne les esprits dans la capitale. Ce n’est pas seulement la vie du chef de l’Etat qui serait en danger, mais également celle des centrafricains.
« Ce n’est pas seulement la sécurité du président qui est menacé. Nous craignons aussi pour notre sécurité. Est-il possible que des malfrats opèrent non loin du domicile du chef de l’Etat, sachant que c’est un lieu hautement sécurisé ? Je pense que les forces de sécurité doivent revoir leur manière de travailler », martèle une autre voisine du Président Touadéra.
Le souci est là mais aussi de la peur au ventre. Il ne se passe pas un seul jour à Bangui sans un cas de braquage. Ces derniers temps, plusieurs conducteurs de mototaxis et autres particuliers ont été assassinés avant que leurs biens ne soient emportés par les malfaiteurs.
Même si la police et la gendarmerie nationales livrent une bataille sans merci contre cette pratique dans la capitale et sa banlieue, les habitants, eux, souhaitent la quiétude de manière durable.