La présidence de la République visée par des soupçons de malversation financière. Selon des sources anonymes, plus de 150 millions de francs CFA auraient été décaissés du Trésor public pour le déplacement des blindés offerts par la Russie de l’aéroport de Bangui à Bérengo dans le sud de la capitale. Cette somme aurait servi à payer du carburant dans ces engins. Un décaissement qui alimente les débats.
14 millions de francs CFA ont été décaissés dans un premier temps par le trésor public, sous l’autorisation du ministère des finances à la demande de la présidence de la République. D’après ces sources anonymes, cette importante somme d’argent a pour justif, l’achat de carburant pour l’alimentation et le déplacement des dix premiers blindés, de l’aéroport Bangui Mpoko au camp de Roux pour l’acheminement à Bérengo dans la Lobaye, à plus de 60 km au Sud de Bangui.
A l’arrivée de la deuxième vague, constituée de dix autres blindés, la présidence de la République aurait introduit une demande de 140 millions afin de permettre au ministère de la Défense nationale d’acheter du carburant. A en croire ces sources, la demande de cette somme d’argent a fait réagir les techniciens du ministère des Finances, qui n’ont que les yeux pour observer. Et comme dit un adage : « aucun serviteur n’est plus grand que son maitre », le patron des finances se laisse faire face à l’ordre venant d’en haut.
Cependant, cette importante somme d’argent a concrètement servi à quoi? Pour 20 blindés, le trésor public a décaissé plus de 154 millions de francs CFA pour acheter du carburant. Et si ces blindés ont été achetés par le gouvernement centrafricain, combien couteraient-ils au trésor public ?
Selon les mêmes sources, l’argent a été réceptionné par le gestionnaire particulier du chef de l’Etat avant de le remettre à qui de droit. Pourquoi plus de 150 millions ont été décaissés juste pour payer du carburant dans 20 blindés ? L’argent a-t-il servi également à autre chose ? Ces questions n’ont pas encore de réponse car Radio Ndeke Luka a tenté en vain d’avoir la réaction de la présidence de la République.
Cet épisode survient après plusieurs cas de malversations touchant essentiellement l’administration publique.