Au terme d’une mission de Haut niveau qui a séjourné durant 4 jours à Bangui et qui a fait le tour des acteurs impliqués dans le processus électoral en cours, la communauté internationale dégage une position presque commune. Cette mission tripartite composée de l’ONU, de l’Union africaine et de la CEEAC se dit optimiste pour la bonne marche des élections.
Lors de la conférence de presse conjointe qui a sanctionné vendredi 30 octobre les activités de la mission tripartite de Haut niveau, les membres de la délégation ont clairement exprimé leur position concernant les prochaines élections en Centrafrique. Malgré l’insécurité qui perdure à l’intérieur du pays voire l’audit du fichier électoral réclamé par l’opposition, la communauté internationale veut des élections à la date du 27 décembre 2020.
« Le fait que l’enrôlement ait touché presque 2 millions de personnes dans des conditions normales et surtout avec un nouveau fichier électronique qui présente énormément d’avantages par rapport à 2015, nous laisse dire que nous avons les conditions nécessaires pour la tenue de ces élections dans des conditions acceptables » a affirmé Smaïl Cherguy, commissaire paix et sécurité de l’Union africaine.
L’épineuse question de concertation entre les forces vives de la Nation avant les élections est revenue, ainsi que les revendications des groupes armés. La mission se dit favorable au dialogue. Elle encourage tous les interlocuteurs, que ce soit les acteurs politiques et la société civile à privilégier le dialogue, les messages d’apaisement et rejeter les messages de division, de haine et d’incitation à la violence.
Mais si la mission se félicite du succès de cette initiative, le balai diplomatique pour la cause centrafricaine ne finit pas. Une rencontre des chefs d’Etat de la CEEAC est attendue très prochainement à Libreville au Gabon.
« Les chefs d’Etat de la région sont mobilisés pour aider le peuple centrafricain. En novembre, la région va organiser une conférence de chefs d’Etat à Libreville et l’un des points des débats, sera le sujet de la République centrafricaine » a fait savoir Gilberto Da Piedade Verissimo, président de la Commission de la CEEAC.
Même si la communauté internationale est favorable à l’idée d’un dialogue, elle n’encourage pas un glissement du calendrier électoral.