La question des droits des victimes devant la Cour Pénale Internationale (CPI) était au cœur d’un échange avec la presse le mardi 10 novembre 2020. Une rencontre virtuelle qui a mobilisé des journalistes africains des pays francophones. L’occasion pour la République centrafricaine de poser des questions sur les dossiers qui concernent le pays.
Cet échange avec les journalistes a été animé par Paolina Massidda, avocate principale du Bureau du conseil public pour les victimes auprès de la Cour pénale internationale (CPI). Une rencontre exclusive qui a permis à des journalistes africains francophones d’échanger librement avec la Cour ainsi que d’avoir accès aux informations et aux données de cette instance de même que d’avoir une vue de ses activités et plus particulièrement sur le rôle des victimes devant la CPI.
Selon Paolina Massidda, les victimes peuvent contribuer de différentes manières devant la CPI. D’abord, leur contribution consiste à obtenir la justice, la recherche de la vérité et également à demander la réparation des préjudices subis. Par ailleurs, elle note que les victimes ne peuvent s’adresser à la Cour de manière directe avec une plainte. Toutefois, cela peut se faire avec la saisine du bureau du procureur afin que le bureau ouvre une enquête.
Le Conseil principal du Bureau du conseil public pour les victimes auprès de la CPI précise que certaines personnes ont été à la fois victimes dans l’affaire Jean Pierre Bemba et dans l’affaire conjointe Yekatom Rombhot et Patrice Edouard Ngaissona. Ceci, à cause des conflits et des crimes répétitifs commis en République centrafricaine.
A la question de savoir, quelle était la réponse de la Cour concernant la requête des avocats de Yekatom Rombhot, demandant le transfert de son dossier à la Cour Pénale Spéciale (CPS), Paolina Massidda a précisé que la requête a été rejetée.
Le procès de Alfred Yekatom Rombhot et de Patrice Edouard Ngaissona s’ouvrira le 09 février 2021 à la CPI. Les deux anciens chefs de la milice anti-balaka sont accusés de crime de guerre et de crime contre l’humanité qui auraient été commis sur le territoire de la République centrafricaine entre 2013 et 2014.