C’est un pas de plus dans l’opérationnalisation de la Cour pénale spéciale en République centrafricaine. Le bâtiment qui abrite désormais cette cour hybride a été inauguré le vendredi 13 novembre 2020 par le président Faustin-Archange Touadéra. La cérémonie officielle y relative s’est déroulée en présence des associations des victimes.
A quelques mois de l’ouverture des premiers procès, la Cour pénale spéciale regagne son nouveau siège. C’est un bâtiment de 02 niveaux construit dans l’enceinte du Tribunal de Grande Instance de Bangui. Peint en jaune et marron, les services s’étendent à l’ancienne salle d’audience du Tribunal de Grande instance. En plus de la salle d’audience, plusieurs autres pièces servent de bureaux abritant les différents services de cette institution hybride.
« Dès la création de la Cour pénale spéciale, le gouvernement centrafricain avait mis à la disposition de celle-ci, l’ancien tribunal de grande instance de Bangui. Avec l’appui des partenaires, on a construit un nouvel immeuble de deux niveaux pour mettre les magistrats et les juges dans les conditions descentes de travail » a fait savoir Michel Landry Louanga, président de la Cour pénale spéciale.
Une satisfaction pour les victimes qui attendent impatiemment de voir les auteurs de leurs souffrances devant la justice.
« Nous sommes très heureux parce que la Cour pénale spéciale a ouvert officiellement ses portes. A partir d’aujourd’hui, les bourreaux doivent s’inquiéter. Le procureur a dit que la cour jugera les crimes commi de 2003 à ce jour. C’est-à-dire qu’à partir d’aujourd’hui, celui qui commet un forfait sera d’office inclus » s’est réjoui Etienne Oumba, président de l’Association des victimes unies de Centrafrique (AVUC).
La CPS enquête depuis plusieurs mois sur des crimes qui auraient été commis sur le territoire centrafricain et qui relèvent de sa compétence. A ce jour, plus d’une vingtaine de personnes, présumées responsables de crimes sont détenues par cette Cour. La construction de ce bâtiment qui consacre un nouvel élan à ce tribunal hybride, a coûté environ 278 millions de francs CFA.