Nous avons reçu, ces derniers temps, beaucoup de messages demandant si la sécurité serait assurée à l’occasion des élections groupées de 2020-2021. A cinq semaines du scrutin, de nombreux témoignages font état d’une prolifération assez nette et de la circulation des armes dans certaines régions du pays. Les détails qui nous sont parvenus çà et là décrivent une augmentation de matériels militaires flambons neufs, des armes neuves, notamment, des kalachnikovs, des lance-roquettes RPG7, des mitrailleuses 12-7 montés sur des pick-up, des tenues militaires parfois similaires à celles des Forces armée centrafricaines (FACA) et la multiplication des patrouilles des groupes armés dans ces zones. Bref, du matériel qui circule à la vue de tous. Sur la base de ce constat, plusieurs questions se posent : doit-on s’inquiéter de la situation sécuritaire à l’intérieur du pays ? Pourquoi les groupes armés s’accrochent toujours aux armes malgré la signature de l’Accord de paix ? Où s’approvisionnent-ils ? L’accord de paix sera-t-il respecté durant cette période électorale ? Pour répondre à toutes ces interrogatoires, l’équipe Patara reçoit Joseph Bendounga, président du Mouvement démocratique pour la renaissance et évolution de Centrafrique, opposant ; Lary Nordine Mahalba, 1er vice-président du Comité consultatif DDRR ; Joseph Bindoumi, président de la Ligue centrafricaine des droits de l’Homme, membre de la société civile et Alain Dékoma, membre de la plateforme « BE OKO » de la majorité présidentielle.