La tension est vive depuis plusieurs jours dans la ville de Bambouti, frontalière avec le Soudan du sud. Des affrontements opposent depuis le 15 novembre 2020 dans la région, les éléments de l’UPC aux auto-défenses Sud-soudanais. La maire de Bambouti est retenue en otage par les éléments de Ali Darassa dans le but de faire d’elle un bouclier contre une éventuelle attaque de l’armée Sud-soudanaise.
Cette situation est le résultat de la tension qui règne dans cette région depuis la mi-novembre 2020. Des affrontements opposent les éléments de l’UPC aux éléments d’auto-défense du Soudan du sud. Selon les informations locales, la tension est encore vive dans la ville et l’armée sud-soudanaise serait impliquée afin de contraindre l’UPC de revenir à la raison.
L’alerte été donnée par le député de cette localité du Nord-est du pays. En effet, une violente incursion des éléments de l’UPC a provoqué la mort d’un chef du centre de santé. Plusieurs habitations ont été incendiées. Cette agression a révolté les autodéfenses sud-soudanais qui ont aussitôt répliqué en neutralisant un haut-gradé de l’UPC.
« Les Sud-soudanais ne prennent pas à la légère la question touchant à l’intégrité de leur territoire comme chez nous en Centrafrique. Lors de leur incursion à Bambouti, les autodéfenses sud-soudanaises en provenance de la ville de Yubu, ont pu neutraliser le nommé Bouba, général de l’UPC ainsi qu’un nombre important de combattants rebelles de l’UPC » a affirmé Jean Bernard Anioué Gbissigui, député de Bambouti.
Face à la mobilisation des troupes sud-soudanaises à la frontière avec Bambouti, l’UPC craignant une éventuelle attaque, a retenu en otage la maire de la ville, seule représentant de l’Etat dans la localité. Une situation inacceptable qui nécessite en urgence la réaction de Bangui.
« Les éléments qui avaient fui en brousse sont sortis prendre en otage la maire de la ville, Madame Anne Marie Fioukani. Pour le moment, ils ont quitté leur base et occupent la résidence de la maire. Pour eux, elle est l’unique représentant de l’Etat dans la ville. Malheureusement, c’est la réalité » déplore l’élu de la Nation.
A la suite de ces affrontements entre ces différents groupes armés, les tensions font craindre une intervention de l’armée sud-soudanaise en territoire centrafricain. Pour l’instant, les Forces armées centrafricaines sollicitées dans la localité, n’ont pas encore réagi sur le terrain et l’on attend toujours une prise de position du gouvernement centrafricain sur cette nouvelle vague de violences.