La pêche, qui constitue l’une des principales activités de la population riveraine de la République centrafricaine est aujourd’hui menacée par l’agression récurrente des hippopotames sur la rivière Oubangui. Au moins 70 personnes sont tuées au courant de cette année 2020 dans la sous préfecture de Mobaye par ces espèces protégées. Face à ce danger, le maire de la ville appelle les autorités du pays à une action d’urgence pour limiter les dégâts.
La ville de Mobaye dans la préfecture de la Basse-Kotto a enregistré ces derniers mois plusieurs meurtres du fait de l’agression récursive des hippopotames sur la rivière Oubangui. D’après les sources locales notamment, le maire de la ville, les hippopotames se sont multipliés ces dernières années sur l’Oubangui, paralysant ainsi la pratique de la pêche, l’une des principales activités de la population riveraine de ce cours d’eau.
Du village Tongba en passant par Mafounga et Zangba, les habitants de ces localités sont confrontés à d’énormes difficultés pour exercer leur métier de pêcheur face aux menaces des hippopotames. Selon les sources, ces mammifères opèrent à tout moment.
« C’est vrai, auparavant il y avait des hippopotames. Mais depuis 2018 jusqu’à ce jour, y a un afflux de ces espèces. Ce qui fait que la pêche ne se pratique plus comme avant. De janvier à novembre 2020, les hippopotames ont tué plus de 70 personnes. Ils agissent la nuit comme le jour » a fait savoir Marc Ndakpo, maire de Mobaye.
Face à l’agression de ces espèces protégées, le premier citoyen de la ville appelle les autorités de Bangui à trouver une solution d’urgence. Selon lui, l’économie de la cité est en régression.
« On est entrain de voir avec le gouvernement pour pouvoir nous donner l’autorisation des abattages afin de diminuer le nombre de ces espèces et permettre à la population de pêcher et avoir de la subsistance. La plus grande partie des habitants ne vit que de la pêche, ainsi l’économie de la localité est en régression à cause de cette situation »
La ville de Mobaye est située sur le long de la rivière Oubangui, en amont de la capitale Bangui. En plus de la pêche pratiquée par la majorité de la population, l’agriculture constitue également l’une des principales activités de la région.