La République perd une figure de la paix. L’Imam Oumar Kobine Layama décédé à Bangui samedi 28 novembre 2020 des suites d’un malaise a marqué l’opinion nationale et internationale pendant les durs moments de crises qu’a connus le pays. Après une prière à la mosquée Atik du Pk5, il a été inhumé au cimetière musulman de Gbabili dans la commune de Bimbo.
Les obsèques de l’illustre disparu se sont déroulées ce dimanche matin à Bangui, en présence du président de la République Faustin-Archange Touadéra, du président de l’Assemblée nationale et des membres de la plateforme des confessions religieuses, cardinal Dieudonné Nzapalaïnga et l’apôtre Nicolas Grékoyamé Gbangou. Disparu à l’âge de 66 ans, Oumar Kobine Layama, un des leaders de la plateforme religieuse de Centrafrique, avait marqué de son vivant l’histoire du pays par son engagement, aux cotés de ses camarades, pour la cause de la paix.
Après une prière à la mosquée Atik du Pk5, il a été inhumé au cimetière musulman de Gbabili dans la commune de Bimbo. Pour sa famille biologique qui garde un beau souvenir de lui, les actions entreprises par le disparu seront poursuivies.
« Dieu a dit dans le Coran qu’il ne faut pas se diviser. On va s’unir. Nous devons comprendre ce qui est arrivé à Kobine Layama. Après lui, qu’est ce qu’on va faire dans le cadre de la cohésion sociale. Je pense que son vœu sera poursuivi » a affirmé son frère Aboubacar Ngama Dejean.
Au sein de la population, plusieurs personnes regrettent la disparation de cette illustre personnalité, qui pour eux, reste un symbole inoubliable pour la paix en République centrafricaine.
« Nous, le peuple centrafricain, on a beaucoup de regret pour lui. Parce qu’on a perdu un grand monsieur. Pendant les douloureux évènements de 2013-2014, il était là, aux cotés du cardinal Nzapalaïnga et l’apôtre Grékoyamé pour désamorcer les cœurs et chercher à réconcilier les différentes communautés » a témoigné Lucienne Ndébo, une habitante de Bangui.
Symbole de la cohésion sociale en Centrafrique, la disparition de l’Imam Oumar Kobine Layama laisse un grand vide dans les communautés chrétienne et musulmane du pays.