La situation sécuritaire se dégrade à Kaga-Bandoro au centre du pays. Quelques jours après l’attaque du village Ngouvota à 25 kilomètres de la ville par des hommes en armes, faisant 5 morts parmi la population, les localités de Yagarandji et Ngouvota ont été visitées ce 06 décembre 2020 par d’autres hommes en armes. Selon des sources, ces derniers voulaient se venger d’un des leurs tué récemment par la population.
La psychose gagne les habitants de Yagarandji et Ngouvota après cette nouvelle attaque de la part des groupes armés. Face à cette situation, la Minusca dit renforce ses dispositifs sécuritaires dans la ville de Kaga-Bandoro afin de prévenir d’éventuelles agressions. A l’origine de cette situation, une affaire de vol de bœuf, tournée au drame. Des personnes tuées et des maisons incendiées
« Il y a eu, ces jours-ci, quelques maisons incendiées au niveau de Ngouvota et Yagarandji. Il y’aurait une question de vol de bœufs occasionnant la mort en brousse de certains peulhs, dont les corps introuvables ont été revendiqués par leurs familles. Ceci a suscité la réaction de leurs familles qui sont venues incendier le village Yagarandji, tuant 4 personnes et brûlant 8 maisons » a témoigné Abbé Pothin Kangho, curé de la paroisse St-Thérèse de Kaga-Bandoro.
La crainte pour les élections est certes là. Cependant, la Minusca se dit mobilisée pour ramener la paix. Elle compte intensifier à cet effet, des patrouilles dans la ville.
« Des informations que nous avons obtenues sur le terrain et que nous avons aussi constatées, c’est qu’il y a eu une attaque menée par des éléments non-identifiés et cela aurait causé des morts et des blessés. Suite à cela, des mesures ont été prises. La zone est patrouillée par la Minusca et les Forces armées centrafricaines dans le cadre de la protection des civils. La sécurité revient progressivement » a fait savoir Vladimir Montéiro, porte-parole de la Minusca.
Ce regain de tensions et cette nouvelle vague de violence dans la région, démontrent la fragilité de la sécurité malgré le désarmement, il y a un mois de plusieurs membres de groupes armés. Ils surviennent à trois semaines de la tenue des élections groupées du 27 décembre 2020.