Le pays a enregistré ces dernières semaines des agressions étrangères, notamment, de la part des hommes en armes venus des pays voisins. A Bambouti, dans le Haut-Mbomou, l’on a signalé en mi-novembre la présence de l’armée régulière sud-soudanaise ainsi que l’incursion d’une milice de la région sud-soudanise. Dans la même période, des militaires camerounais entrés en territoire centrafricain, ont fait des tirs d’intimidation dans le village Koundé dans la Nana-Mambéré. Par ailleurs, en début décembre, des miliciens arabes Missiria du Soudan ont fait irruption dans le village Boromata à quelques 130 kilomètres de Birao dans la Vakaga, l’extrême Nord du pays.
Alors, que peut-on dire de la sécurisation des frontières du pays? La République centrafricainegarde-t-elle encore ses 623.000 kilomètres2 ? Quelles réponses faut-il aujourd’hui face à ces agressions ? Pour en débattre, l’équipe Patara reçoit Joseph Bindoumi, président de la Ligue centrafricaine des droits de l’Homme ; Paul Crescent Beninga, porte-parole du Groupe de travail de la société civile ; Fari Tahuruka Shabazz, porte-parole du parti, Chemin de l’Espérance et David Gbeti, directeur de cabinet du ministre de l’Administration du territoire.