Face à la recrudescence des actes de violences perpétrés par des hommes armés dans certaines régions de la République centrafricaine, la Minusca a exprimé ce mercredi 16 décembre son inquiétude. Pour la mission multidimensionnelle de l’Onu en Centrafrique, de pareilles situations pourraient perturber le processus électoral en cours. Elle demande aux groupes armés de respecter leurs engagements dans le cadre de l’accord de paix.
Depuis le retranchement de l’ancien président François Bozizé à Bossangoa, la RCA vit au rythme de rumeurs faisant état de la création d’une coalition rebelle dans le but de renverser le pouvoir de Bangui. C’est suite à cela que la Minusca a organisé ce mercredi 16 décembre 2020 une visioconférence avec les préfets de l’Ouham et de la Ouaka. Après avoir présenté chacun la situation de sa localité et les inquiétudes par rapport à la sécurisation des élections, la Minusca a appelé les groupes armés à favoriser le bon déroulement du processus en cours.
« La Minusca exprime sa préoccupation et dénonce les violences et autres types d’agissements perpétrés dans certaines parties du territoire national. La Minusca appelle les groupes armés à cesser immédiatement les attaques et provocations visant les candidats aux élections, les acteurs humanitaires et les populations en général, notamment entre les préfectures de l’Ouham Pendé et la Nana Gribizi » a déclaré Vladimir Monteiro, Porte-parole de la Minusca.
Alors que le processus suit son cours avec l’acheminement du matériel électoral à l’intérieur du pays, la situation sécuritaire se dégrade davantage. Avec les rumeurs qui circulent dans tous les sens, la mission de l’ONU en Centrafrique appelle l’ancien président François Bozizé à la retenue.
« La Minusca demande à l’ancien président dont la candidature a été invalidée par la Cour constitutionnelle de contribuer à une élection apaisée et à s’abstenir de toute action qui pourrait entraver les élections. La Minusca souligne que ses activités à l’intérieur du pays et les contacts pris avec certains groupes armés ne sont pas de nature à contribuer à un processus électoral pacifique », a fait savoir M. Monteiro
Condamnant le braquage des véhicules des candidats dans certaines localités, la Minusca exige des responsables de ces actes, la restitution sans condition de ces véhicules aux propriétaires. Elle annonce par ailleurs de nouvelles mesures pour la sécurisation des élections du 27 décembre 2020.