Quelques jours après les combats qui ont opposé les éléments de la coalition des rebelles aux Forces armées centrafricaines appuyées par la Minusca, la vie reprend peu à peu dans quelques villes touchées par les violences. Un retour progressif de personnes ayant fui les violences est constaté dans quelques localités.
Selon les habitants de Mbaïki dans la Lobaye et Bambari dans la Ouaka, la circulation reprend progressivement dans ces localités. Cependant, l’on redoute encore une attaque à l’improviste de la part des hommes armés, car ils sont encore visibles à certains endroits.
Si la semaine dernière a été émaillée d’attaques déclenchées par la coalition des groupes armés dans quelques villes du pays, provoquant la paralysie des activités avec le déplacement important des populations, la vie reprend peu à peu dans certaines localités.
A Bambari, au centre-est, selon plusieurs sources, l’intensification des patrouilles de la Minusca a permis un semblant d’accalmie et les hommes armés sont encore présents mais déguisés en civils. Du coup, ceux qui ont quitté leurs habitations pour rejoindre les sites des déplacés rentrent progressivement dans leurs quartiers. Les mêmes sources indiquent que les activités ont repris au marché central de la ville à l’exception des services publics vandalisés par les combattants rebelles.
A Mbaïki et Boali, même si le retour des déplacés est aussi signalé, les marchés et commerces, ne sont pas encore ouverts. Selon les autorités locales, de retour à Mbaïki, les forces nationales et internationales rassurent par leur présence.
Tandis qu’au Nord-ouest dans la Nana-Mambéré, c’est le statuquo. A Bouar et Baboua, la présence des hommes en armes est remarquée et des scènes de pillages ont été signalées dans ces régions.
Les hommes armés qui, précédemment avaient occupé les villes de Béloko et Cantonnier, frontalières avec le Cameroun, se sont retirés de ces localités. Après des pourparlers avec les autorités camerounaises, elles ont accepté d’ouvrir ce mardi 29 décembre la frontière. Ce, pour quelques heures.
« Visiblement, les groupes armés ne sont pas dans la localité. A Cantonnier et Béloko, on les voit plus. Ils se sont retirés des localités. Ils se trouvent désormais dans la sous-préfecture de Baboua. La route qui relie les deux villes est fermée. Aucun élément des forces de sécurité intérieure n’est présente dans ces localités qui sont restées à la merci des bandits » a témoigné un habitant de Béloko.
C’est dans ce climat sécuritaire fragile que les autorités centrafricaines et la Minusca ont rassuré quant aux dispositions pour la sécurisation et la reprise des villes contrôlées par les rebelles.