Quelques heures seulement après l’occupation de la ville de Bangassou par la coalition des groupes armés, des cas de pillages sont signalés dans la localité. L’instabilité sécuritaire a obligé des milliers d’habitants à fuir leurs domiciles. Certains se sont réfugiés en brousse, d’autres par contre, ont fui en République démocratique du Congo.
Occupée le dimanche 03 janvier 2021 par les hommes de la coalition des groupes armés après d’intenses combats avec l’armée nationale, la ville de Bangassou est de nouveau confrontée à une situation sécuritaire préoccupante. De nombreux cas de pillage ont été rapportés dans la ville entre dimanche et lundi. Ces actes sont imputés aux hommes armés ayant le contrôle de la localité.
« Des cas de pillage et vandalisme des commerces ont été constatés au marché central » ont rapporté certains habitants précisant que les axes Loungougba menant à Bangui, Rafaï et Bakouma à la sortie Est, les deux bases des Forces armées centrafricaines (FACA) sont tenues par les rebelles. Ces derniers surveillent autant les sites de déplacés internes de Bangassou, à savoir ceux de Tokoyo, de la mosquée centrale et de l’église catholique. En plus de cela, ils tiennent le port centrale de Bangassou, frontalière de la ville congolaise de Ndu. Selon des sources officielles jointes par Radio Ndeke Luka, malgré les patrouilles de la Minusca, la ville de Bangassou demeure sous contrôle des rebelles de la CPC.
« Je suis au regret de confirmer que la ville de Bangassou est prise par les groupes armés après plusieurs heures de combats avec les FACA, appuyées par les casques bleus », a regretté Pierrette Benguéré, préfète du Mbomou.
Cette attaque d’hommes armés a fait fuir de nombreux habitants en brousse et vers la République démocratique du Congo.
« J’ai les larmes aux yeux quand j’ai appris que certaines personnes qui ont tenté de traverser la rive pour se réfugier en RDC se sont noyées. Ca fait pitié et j’appelle ces groupes armés d’épargner la vie des civils et de respecter leurs engagements pris dans le cadre de l’Accord de paix » a plaidé Mme Benguéré.
Les combats du dimanche 03 janvier auraient occasionné la mort d’au moins 5 assaillants et deux soldats FACA blessés. Dans un communiqué rendu public le même jour, la Minusca a tenu pour responsables de cette situation, l’UPC, le MPC, le 3R, le FPRC, les Antibalaka et l’ancien président François Bozizé. Cette attaque est survenue vingt quatre (24) heures après une tentative d’infiltration de la ville de Damara (76 km de Bangui) par les rebelles de la CPC. Attaque, violemment repoussée par les Forces armées centrafricaines appuyées par les forces spéciales russes et rwandaises.