Les groupes rebelles qui ont occupé pendant plus de deux semaines la ville de Bangassou se sont enfin retirés dans la nuit de vendredi à samedi. L’information a été confirmée ce samedi 16 janvier 2021 par des sources locales. Selon ces dernières, les hommes de la CPC ont plié bagages suite à un ultimatum du contingent rwandais des forces onusiennes arrivé jeudi 14 janvier dans la ville.
A en croire plusieurs sources locales, les rebelles sont partis sans combattre depuis que des nouveaux renforts des forces spéciales rwandaises et des casques bleus sont arrivés à Bangassou. Selon le porte-parole des forces militaires, le lieutenant-colonel Abdoulaziz Fall, la Minusca et les FACA ont repris le contrôle de la ville afin de protéger les populations civiles.
« Le contingent marocain assure le contrôle au niveau du marché et du site des déplacés, la protection de la mairie, de la préfecture et de l’embarcadère. Tout cela n’est pas suffisant au terme d’effectifs. Un renfort des forces rwandaises est arrivé jeudi. La présence des groupes armés dans la ville menace la sécurité de la population civile. La Minusca se renforce pour écarter toute menace à la vie de la population », a-t-il fait savoir.
Une source onusienne a indiqué que le retrait de ces rebelles intervient après un ultimatum des forces spéciales rwandaises et casques bleus de la Minusca arrivés jeudi dans la ville. Selon la même source, ces forces auraient donné 48 heures aux rebelles de déguerpir, un ultimatum suivi d’effet.
Un habitant de Bangassou joint au téléphone par Radio Ndeke-Luka a confirmé ce samedi cette information.
« Suite à l’ultimatum des forces étrangères, les rebelles se sont retirés de la ville dans la nuit du vendredi 15 janvier. En partant, ils ont fait des tirs à l’arme automatique pendant quelques minutes et pillé des commerces au marché central de Bangassou», a-t-il témoigné.
L’attaque et l’occupation de la ville de Bangassou le 03 décembre 2021 par les rebelles de la CPC ont provoqué un déplacement massif de la population. Selon le HCR, plus de 15 000 Centrafricains ont trouvé refuge au Congo Démocratique voisin pour fuir les violences.