La ville de Bangui est confrontée ces derniers jours à une rareté de produits de première nécessité. Cette situation inquiète plusieurs habitants qui craignent une pénurie d’hydrocarbures à Bangui dans les jours à venir. De son côté, la direction générale de la société centrafricaine de stockage des produits pétroliers (SOCAPS) rassure tout en dénonçant la rumeur d’une éventuelle rupture de carburant.
Suite à la paralysie du corridor Bangui-Beloko, principale voie de ravitaillement de la République centrafricaine, certaines langues avancent l’idée d’une éventuelle pénurie de produits pétroliers dans le pays. La sortie médiatique des responsables de SOCAPS le vendredi 21 janvier 2021 a permis de couper court aux rumeurs et spéculations alimentées par certains conducteurs de taxis et bus de la ville de Bangui. Rumeurs selon lesquelles, le pays sera très bientôt confronté à une carence en hydrocarbures. Pour les responsables de cette société, le stock actuel de carburants peut servir le pays jusqu’au mois d’avril 2021.
« Puisqu’on vient de finir la campagne fleuve, on a encore quelques barges en dépotage. Aujourd’hui, je veux rassurer la population que pour tous les produits confondus, nous avons un stock qui s’épuisera au delà du 21 avril 2021. Donc au niveau de la Socaps, nous avons encore une certaine capacité de stock pour desservir le pays » a affirmé Ernest Bata, directeur général de SOCAPS.
Cependant, la consommation a connu une légère baisse. Cela s’explique par l’absence des taxis motos d’une part et la crainte de certains particuliers qui ont préféré garé leurs véhicules en cette période d’insécurité, d’autre part.
« Depuis quelques temps avec ces événements, la consommation a baissé et nous avons constaté que la sortie de tous les produits a diminué. Je pense que cela va reprendre très vite si les choses se normalisent » a conclu Ernest Bata.
Pour l’heure et selon des sources proches de la Socaps, des camions citernes d’hydrocarbures sont bloqués à Garoua-Boulaï au Cameroun à cause de l’insécurité sur le corridor Bangui-Beloko. Cette situation a aussi causé la flambée de prix de plusieurs denrées de première nécessité sur les marchés.