Deux semaines après l’offensive de la coalition des groupes armés sur la ville de Bangui, l’avantage sur le terrain semble changer de camp. Les Forces armées centrafricaines (FACA) avec l’appui de leurs alliés, poursuivent les offensives contre les rebelles de la CPC. Après Boda, les FACA élargissent leur zone de contrôle. Ils ont repris le lundi 24 janvier 2021 le contrôle de la localité de Boyali, située à environ 120 km de Bangui sur la Route nationale N°1.
Dans leur reconquête du territoire national, les Forces armées centrafricaines, leurs alliés russes et rwandais avaient, pendant des semaines, gardé leur position à Boali. Cependant, la journée du 24 janvier a été déterminante. Ils ont décidé de mener une offensive conjointe contre les positions des rebelles de la CPC qui, depuis plus d’un mois ont installé une base non loin de Boali. L’offensive a ciblé la localité de Boyali située à une trentaine de Km de Bossembélé, une autre ville assiégée par les rebelles. Après plusieurs heures de combats intenses, les assaillants ont été mis en déroute.
« A Boyali, les Forces armées centrafricaines ont attaqué les rebelles qui sont pour l’instant en fuite vers Bossembélé en empruntant l’axe Bossangoa. D’autres sont en débandade vers Lambi. Les forces loyalistes continuent de les poursuivre dans la brousse » a fait savoir un habitant de Bossembélé.
Des pertes en vies humaines sont enregistrées du côté des groupes rebelles. Le gouvernement centrafricain avance un chiffre de 42 tués dans les rangs des assaillants et trois autres capturés. Par ailleurs, ces combats ont permis aux éléments des Forces armées centrafricaines et leurs alliés de reprendre le contrôle des localités environnantes de Boali. D’après plusieurs habitants, un calme règne dans ses localités.
Même situation à Boda dans la Lobaye, où les Forces loyalistes ont repris, le dimanche 24 janvier, le contrôle de la ville après des combats. Cette ville, assiégée par les éléments de la coalition des groupes armés depuis fin décembre 2020, tente progressivement de renouer avec ses activités. Les habitants qui ont fui en brousse durant les affrontements commencent à regagner leurs domiciles. Le marché de la ville est en partie opérationnel et quelques commerces ont rouvert. Cependant, on note une hausse des prix des denrées alimentaires. L’hôpital qui essaie tant bien que mal de fonctionner ne dispose pas assez de médicaments. De leurs côtés, les parents hésitent encore d’envoyer leurs enfants à l’école, car la plupart des services publics restent paralysés.
Pour l’instant, la ville de Boda est sécurisée par les Forces armées centrafricaines, la police, la gendarmerie et leurs alliés.