Une semaine après l’arrivée des forces russes à Bambari dans la Ouaka aux cotés des Forces armées centrafricaines et des casques bleus de la Minusca, la tension ne retombe pas. Selon certains habitants, le groupe armé UPC aurait transféré son état-major de la localité où ses éléments continuent, en toute liberté, de prélever des taxes auprès de la population.
La situation sécuritaire devient de plus en plus préoccupante à Bambari après les nouvelles de la délocalisation de l’état-major du groupe armé UPC dans cette ville, déclarée sans armes par les Nations Unies. Les habitants de Bambari voire de la région de la Ouaka, sont loin de voir la fin du tunnel de leur calvaire. En effet depuis 2012, la préfecture de la Ouaka tout comme les autres régions du centre et du Sud-est centrafricain sont sous l’emprise des hommes de Ali Darassa.
Selon quelques observateurs sociaux, après le retrait de l’UPC de l’Accord de paix du 6 février 2019, cette rébellion, composée majoritairement d’étrangers contrôle tout et partout dans la région. Son responsable et leader Ali Darassa prélève des taxes et impôts de toute nature. Il nomme également des autorités locales dans cette région. Ali Darassa, règne en maître dans toutes les localités qu’il contrôle. Les habitants de Bambari se disent exaspérés.
« Les barrières sont encore en place et sous contrôle des éléments de l’UPC ainsi qu’une partie de la ville. Les casques bleus sont également sur quelques check-points. Malgré ça, il y a quelques civils qui sillonnent avec ces assaillants. Ils imposent même aux conducteurs de motos de porter les casques » a témoigné un habitant de la ville.
Selon les habitants, l’état-major de l’UPC est transféré de Bokolobo à Bambari depuis une semaine. Par ailleurs, des sources concordantes font savoir que certaines personnes commencent à quitter la ville. Même si les forces russes sont arrivées dans la localité pour appuyer les forces nationales, les hommes de l’UPC poursuivent leur racket sans gêne.
« L’état-major de l’UPC est ici. Tout ce monde est là. Je vous affirme que Bambari est bourrée de ces éléments de la CPC. Cela sous-entend que Ali Darassa est dans la ville » a déploré un autre habitant de Bambari.
Le président de la République Faustin-Archange Touadéra a, dans un entretien accordé à Radio France Internationale et France 24, exclu l’idée de discuter avec les hommes armés et leurs alliés politiques de l’opposition. Une position soutenue par la plateforme Bé oko de la majorité présidentielle. Cette dernière estime que, seule l’option militaire pourrait mettre fin aux rébellions en République Centrafricaine.