Près d’un mois après la validation des résultats de la présidentielle, la Cour constitutionnelle centrafricaine a donné son verdict final quant aux législatives. Elle a rendu publics ce lundi 1er février 2021, les résultats définitifs des élections législatives du 27 décembre 2020. Au total, vingt deux (22) candidats sont élus au premier tour.
La décision de la Cour constitutionnelle met ainsi fin aux nombreuses tergiversations autour des législatives du 27 décembre 2020. Sur les 1.527 candidats en lice, vingt deux (22), dont 2 de Bangui, sont déclarés élus au 1er tour. Cependant, la Cour a décidé au regard des dispositions électorales qu’il y’aura reprise et des partiels dans 66 circonscriptions ainsi que dans les 58 dans lesquelles l’élection n’avait pas eu lieu en raison des menaces des groupes armés.
Selon la présidente de la Cour constitutionnelle Danielle Darlan, des redressements et rectifications ainsi que des annulations ont été faits à partir des articles 99, 100, 101 et 146 du code électoral.
Par ailleurs, les résultats de vote sont invalidés par la Cour Constitutionnelle dans 6 circonscriptions et dans au moins 13 autres, le vote a été complètement annulé. Les circonscriptions dans lesquelles les résultats ont été invalidés sont entre autres Bimbo 3, Damara, Dede-Mokouba, Mobaye 3, Nola 3 et Bouca 2 pour des irrégularités et/ou poursuites pénales visant quelques candidats dans ces circonscriptions.
Cependant à Bangui, le vote dans les première et deuxième circonscription de 3e arrondissement a été annulé en raison de violations graves de dispositions du code électoral, a relevé la Cour lors de sa décision. En plus de quelques circonscriptions de Bangui, l’élection a été annulée dans les villes de Bogangolo, Baoro, Bozoum, Dekoa, Carnot 1 et 2, Bambari 1 et enfin Nanga-Boguila pour les mêmes raisons susmentionnées.
A l’issue de ces résultats, le Mouvement cœurs unis (MCU), parti du président Faustin-Archange Touadéra détient la majorité avec 5 députés élus au premier tour suivi du Patrie de Crépin Mboli-Goumba avec 3 députés et l’URCA de Anicet Georges Dologuélé avec 2 députés.
Tenue par le facteur temps, la Cour Constitutionnelle interpelle le gouvernement et l’ANE à organiser le scrutin de second tour dans le délai fixé par la loi électorale et la Constitution du 30 mars 2016.
« Ainsi pour que l’Assemblée Nationale puisse délibérer valablement, 71 de ses membres doivent être obligatoirement présents. Considérant que la 6e législature a été installée le 3 mai 2016 et que son mandat prend fin le 2 mai 2021. Qu’en application de l’article 68 de la Constitution ; l’Assemblée Nationale renouvelée devra être intégralement installée au plus tard le 2 mai 2021. Il y a lieu que le gouvernement et l’Autorité Nationale des Elections organisent le deuxième tour des législatives et les partiels conformément aux exigences constitutionnelles et légales», a insisté Danielle Darlan, Présidente de la Cour constitutionnelle.
Pour l’instant, les yeux sont désormais tournés vers l’Autorité nationale des élections (ANE) pour l’organisation du 2nd tour ainsi que des scrutins partiels dans les zones privées des opérations électorales ou encore dans lesquelles le vote a été annulé.