Les candidats toutes tendances confondues de Nola continuent de monter au créneau contre les fraudes massives ayant entrainé la sanction du président du démembrement local de l’ANE et son équipe. Ces candidats restent convaincus que la Cour Constitutionnelle n’a pas dit le droit. Ils l’ont fait savoir le dimanche 14 février 2021 lors d’une conférence de presse à Bangui.
Si la décision de la Cour Constitutionnelle est insusceptible de recours, elle doit, cependant, être motivée pour faire comprendre aux requérants cette décision. C’est sur ce postulat que les candidats malheureux de Nola élèvent la protestation sur le silence de la loi et des juges sur leurs requêtes.
« Je vous assure, il n’y a vraiment aucune différence entre les résultats validés par la Cour et ceux proclamés provisoirement par l’ANE. La Cour Constitutionnelle n’a même pas siégé là-dessus. Pourquoi ? Je ne sais pas mais j’ai introduit une seconde requête pour la correction de ces résultats », a affirmé Martial Dindi, candidat MCU de Nola 1.
Un autre paradoxe selon les candidats, c’est celui de Nola 3 où le candidat élu du coup a été invalidé. La Cour n’a pas dit dans cette circonstance qu’il faut refaire les élections, mais renvoie les candidats au second tour sans plus de précision et Laurent Gomina Pompali passe de 433 voix à 75 voix. Il est furieux.
« Les voix obtenues par Laurent Gomina Pampali publiées par l’ANE locale, ont subi une véritable coupe sombre, c’est une opération de braquage. C’est un enterrement forcé » a martelé M. Gomina Pampali.
Face à ces colères qui montent, la présidente de la Cour Constitutionnelle, Danielle Darlan rappelle que la décision de la Cour n’a pas vocation à satisfaire tout le monde.
« Si vous voyez que la Cour Constitutionnelle a donné une décision et que le peuple descende dans la rue, cela veut dire que cette décision ne correspond pas à ce que le peuple voulait…et la Cour a fauté quelque part », a défendu Danielle Darlan.
La réaction des candidats intervient dans un contexte où certains juges de la Cour constitutionnelle sont soupçonnés de pot de vin. Accusation rejetée en bloc par la présidente de cette institution qui n’envisage d’ouvrir aucune enquête, mais soutient ses collaborateurs.