Ouvert le 16 février 2021 à La Haye aux Pays-Bas, le procès de Patrice Edouard Ngaïssona et Alfred Yakatom Romboth devant la Cour pénale internationale se poursuit. Pour ce deuxième jour, l’occasion a été donnée aux représentants légaux des victimes pour leurs déclarations liminaires. A Bangui, l’ouverture a été retransmise en directe dans la grande salle d’audience de la Cour pénale spéciale (CPS) en présence de certaines victimes.
A l’ouverture du procès le mardi 16 février, les parties et participants ont pu faire leurs déclarations liminaires. Si Human Rights Watch estime que l’ouverture de ce procès est un pas important vers la justice pour les victimes, ces dernières sont elles aussi satisfaites.
Les victimes qui suivent directement ce procès depuis la salle d’audience de Cour pénale spéciale à Bangui, réclament toujours justice et réparation. Ces femmes et hommes, regroupés dans des associations afin de faire entendre leurs voix devant les juridictions nationales et internationales, attendent beaucoup à l’issue de ce procès. Pour les victimes de l’Association des femmes musulmanes actives pour le développement (AFMAD), c’est un pas vers le développement de la République centrafricaine.
« C’est une grande satisfaction pour nous les victimes, parce que nous avons soif de la justice. Ca fait très longtemps que nous attendons ce moment. Je crois qu’aujourd’hui nous serons en paix et après, c’est le développement du pays. Sans la justice, on ne peut rien » s’est réjouie la présidente de l’AFMAD, une des victimes.
Du côté de la plateforme nationale des victimes qui plaide auprès des partenaires, un compte-rendu de cette audience aux autres membres, va redonner espoir à ceux qui n’ont pas toujours confiance en la justice.
« Dans nos associations respectives, les membres sont découragés. De fois, ils s’inquiètent de la lenteur des procédures. Mais je crois qu’avec l’ouverture de ce procès, nous repartirons envers eux pour leur dire que la justice a commencé à faire son travail. Mais, nous sollicitons également l’appui de nos partenaires » a fait savoir Francine Evodie Ndémadé, coordonnatrice nationale de la plateforme.
Pour ce deuxième jour, les différentes parties continuent de faire leurs déclarations d’ouverture. Notamment, les propos liminaires faites par les représentants légaux des victimes. Dans ce procès, plus de 1400 victimes sont répertoriées par la Cour. 32 charges pèsent sur Patrice Edouard Ngaïssona et 21 sur Alfred Yekatom Rombhot. Cependant, les deux accusés ont plaidé non coupables à l’ouverture du procès. Selon le programme des temps repartis, les déclarations d’ouverture prennent fin le jeudi 18 février 2021.