Fin ce jeudi 18 février 2021, à La Haye aux Pays Bas de la première phase du procès de Alfred Yékatom et Patrice Edouard Ngaïssona. Les différentes parties ont terminé leurs déclarations d’ouverture à l’exception de la défense de Alfred Yekatom Rombhot.
Cette dernière journée de la première phase du procès a été consacrée à la défense de Patrice Edouard Ngaïssona. Les avocats ont avancé des arguments qui remettent en cause les accusations portées par le Procureur.
Selon l’avocat principal, Me Geert-Jan Alexandre Knoops, contrairement à ce que prétend l’accusation, M. Ngaïssona a largement contribué au développement du Football centrafricain. Et, sa popularité est basée sur ce concept et non de sa vie politique ou de son approchement à l’ancien président François Bozizé.
Ainsi, son choix pour être le coordinateur national des Anti-balaka fait suite à cette notoriété dans le milieu du football et aussi pour représenter les miliciens qui manquaient de repère devant le gouvernement de transition pour le processus de paix.
La défense a présenté des extraits de vidéos enregistrés le 03 août 2014, des communiqués de presse et des extraits audio qui prouvent l’engagement de l’accusé à vouloir ramener la paix à travers des actions pacifiques.
Toujours selon l’avocat principal, les charges présentées par l’accusation prouvent qu’elle ne maitrise pas le rôle que jouait Patrice Edouard Ngaïssona qui n’avait pas le contrôle des Anti-balaka sur le terrain, car dit-il, l’accusé n’était que « observateur ».
L’audience suspendue ce 18 février, reprendra le 15 mars 2021 avec la présentation des éléments de preuves et des témoins par le bureau du procureur. 32 charges pèsent sur Patrice Edouard Ngaïssona et 21 sur Alfred Yekatom Rombhot. Cependant, les deux accusés ont plaidé non coupables à l’ouverture du procès.