Nicolas TIANGAYE, président du Convention Républicaine pour le Progrès (CRPS) a encore été interdit de sortie du territoire centrafricain mercredi 23 mars 2011, par les services de sécurité de l’aéroport Bangui M’poko. Les raisons de ce refus ne sont pas encore connues à en croire l’intéressé qui n’en est pas à sa première interdiction.
Selon Maître Tiangaye, interrogé par Radio Ndeke Luka, « son passeport ainsi que son billet d’avion ont été confisqués », le but de son voyage était « d’aller défendre un de ses clients devant Parlement de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) à Ndjamena ».
Il déplore « l’absence d’un Etat de droit » et, mentionne-t-il, nous sommes plutôt dans un Etat de dictature où la constitution est foulée au pied.
Au sujet de la tenue ce vendredi 25 mars, du meeting à Bangui de l’opposition, le leader du CRPS précise que la garde présidentielle a investi tôt les lieux, interdisant ainsi cette rencontre politique.
Pour lui, le mot d’ordre du boycott est « maintenu ». Toutefois, conclut-t-il, les candidats récalcitrants qui iront aux législatives du 27 mars seront purement et simplement exclus de leurs partis d’origine.
Cette interdiction de quitter le pays faite à l’endroit de Nicolas Tiangaye vient gonfler la liste de celle des leaders de l’opposition qui sont souvent interdits de tout mouvement vers l’étranger.
La dernière en date est celle de l’ancien Chef de l’Etat Ange Félix Patassé, candidat malheureux à la présidentielle du 23 janvier et membre du Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections (FARE 2011). Il est malade et a séjourné dans une clinique à Bangui pendant 4 jours. Ses médecins recommandent son évacuation à l’étranger pour des soins complémentaires. Le ministère de la santé a donné son accord. Un avion devait être envoyé de Malabo (Guinée Equatoriale). Il n’a pas obtenu des autorités compétences l’autorisation de survol du territoire centrafricain.