En seulement deux jours, l’armée centrafricaine et ses alliés sont parvenus à reprendre le contrôle respectivement de la ville de Bossangoa (Ouham) et de Bozoum (Ouham-Pendé). La reprise de ces deux villes importantes et stratégiques a été faite sans combats les 24 et 25 février 2021, car les rebelles de la CPC s’y sont retirés quelques jours plus tôt. Alors que le calme est revenu dans ces localités, certains habitants ont encore peur.
Selon des sources contactées par Radio Ndeke Luka ce vendredi 26 février, le calme est revenu dans la ville de Bozoum après l’entrée triomphale des forces gouvernementales la veille. L’armée qui multiplie des patrouilles, a démantelé les barrières illégales érigées par les éléments de la CPC qui interdisaient les déplacements des populations et de leurs biens.
« Les rebelles ne sont plus visibles ni à l’intérieur de Bozoum, ni dans les villages périphériques. Certains habitants qui ont fui dans la brousse commencent à sortir. Les commerces ont ouvert leurs portes, mais l’administration publique n’est pas encore opérationnelle », a rapporté un habitant à Radio Ndeke-Luka.
Si Bozoum semble calme et épargnée de la psychose, la ville de Bossangoa, libérée le 24 février vit encore dans l’incertitude. Malgré la présence des forces loyalistes et de leurs alliés, certains habitants craignent un éventuel affrontement avec les rebelles de la CPC qui seraient encore présents, mais déguisés à certains coins de la ville.
Par ailleurs, en dépit du retour volontaire de certains déplacés à leurs domiciles, plusieurs autres sont encore sur le site des déplacés de l’Evêché. A cet effet, dans la matinée de ce vendredi 26 février 2021, le comité local de paix et de réconciliation et la société civile ont lancé une campagne de sensibilisation pour exhorter la population à regagner les quartiers.
Entretemps, les Faca et leurs alliés poursuivent les ratissages aux alentours de la ville. Ils ont progressé vers Ben-Nzambé à 45 km de Bossangoa, le village natal de François Bozizé.