Fuyant la contre-offensive de l’armée centrafricaine à Bambari, mi-février, les rebelles de la CPC qui battent en retraite commettent des exactions sur les populations des villes qui leur servent de base arrière actuellement dans une partie de la Ouaka et Basse-Kotto. Plusieurs scènes de braquages sont rapportées et les habitants sont privés de la liberté d’aller et de venir.
Si la ville de Bambari est calme et que les activités s’y déroulent normalement, la situation sécuritaire reste volatile dans les localités environnantes devenues la base arrière des hommes de la CPC. Les habitants de Ngakobo, Alindao, Bokolobo, Kouango et plusieurs villages environnants vivent sous la domination de ces rebelles.
Des cas de vol à main armée sont régulièrement enregistrés sur les axes menant à ces villes. Les habitants, constitués en partie de cultivateurs ne peuvent aller au champ, de peur de croiser les malfrats. Du coup, confie une source locale, la situation humanitaire devient alarmante.
Les éléments de la CPC selon des sources contactées par Radio Ndeke Luka, ont modifié leur mode d’action. Chassés de Bambari, ils prennent leur revanche dans les zones où les forces armées centrafricaines et leurs alliés sont absents. C’est l’exemple des villes citées ci-hauts.
« Une partie de la CPC qui a quitté Kouango à pieds se retrouve massivement à Ngakobo cherchant le moyen de continuer. C’est depuis 4 jours qu’ils arrivent à Ngakobo. Ce matin, les habitants de Goya ont exprimé leur inquiétude par rapport à la présence massive de ces hommes armés chez eux. Donc, vous comprenez que Kouango et ses villages environnants servent de base arrière à la CPC » témoigne un habitant de Kouango.
Les soldats de la Minusca sont présents à Ngakobo et Kouango, mais leur présence, d’après la population de ces deux localités contactées par Radio Ndeke-Luka, est bien spécifique. D’une part, ils sécurisent les usines et d’autres part, ils assurent la sécurité dans les sites des déplacés.
De Ngakobo, en passant par Alindao, Bokolobo, Kouango et les zones environnantes, les habitants vivent dans la peur et demandent aux forces loyalistes coalisées de poursuivre leurs opérations pour la libération totale de ces villes avant les législatives du 14 mars 2021.