Les éléments de la Séléka rénovée qui occupent le camp RDOT au Pk11 à la sortie Nord de Bangui, adhèrent au processus de Désarmement démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR). Une trentaine d’éléments sur les 217 répertoriés, ont été désarmés ce 25 février 2021 à l’occasion de la première journée de cette opération pilotée par l’équipe mobile du DDRR en partenariat avec la Minusca.
Les ex combattants visés par cette opération campent depuis plus de six (6) ans sur le terrain militaire de RDOT tombé en ruine. Ils sont tous issus de la Séléka rénovée, un des groupes armés signataires de l’accord politique pour la paix du 6 février 2021 (APPR).
Après la chute du régime Djotodia en janvier 2014, ils y ont été cantonnés pour raisons de sécurité. Plusieurs années plus tard, ceux-ci adhèrent volontairement au processus de désarmement, démobilisation et réinsertion. Pour la première journée de cette opération, une trentaine d’éléments ont été volontairement désarmés.
A l’appel de leurs noms, chaque élément avance avec son arme. Ensuite, les fusils sont recueillis par la cellule de désarmement. Un arsenal constitué de plusieurs armes légères et automatiques, notamment, des lance-roquettes RPG7, des kalachnikovs, des MAS 36, des pistolets et des caissettes de munitions. Après cette phase, l’ex-combattant poursuit le processus au niveau de la cellule santé. Pour ces ex-rebelles, ce processus est un changement de cap.
« Je dois choisir parmi les options que l’UNDDR m’a présentées. Parce que si l’armée nationale me fait appel, je dois être qualifié pour aller servir mon pays. Les armes portent toujours malheur dans notre pays. Avec ce processus, nous voulons dire non à la prolifération des armes en Centrafrique » a affirmé Gildas Tchenogolo-Biguibanda, capitaine de la Séléka rénovée.
De leur coté, les autorités centrafricaines appellent les éléments désarmés à respecter leurs engagements.
« Mon message, c’est de leur dire d’être assidus et qu’ils respectent leurs engagements puisque, c’est eux-mêmes qui ont fourni leurs listes et qui ont demandé leur désarmement. A ceux qui détiennent encore des armes et qui sont réticents, c’est le moment de venir se faire désarmer » a martelé capitaine Guy Silvère Ngoni, directeur des opérations DDRR.
Au total, 217 éléments de la Séléka rénovée seront désarmés au cours de ce processus. Ces éléments quitteront également le camp RDOT et les maisons environnantes, notamment, celles des particuliers qu’ils occupent depuis 6 ans. Cette phase du DDRR intervient au moment où les Forces armées centrafricaines, appuyées par leurs alliés russes et rwandais, poursuivent la reconquête du territoire national contre la rébellion de la CPC.