La campagne électorale pour les élections législatives partielles s’est ouverte ce samedi 27 février 2021 en République centrafricaine, et ce jusqu’au 12 mars prochain. Cependant, les acteurs du processus s’inquiètent de la situation sécuritaire à l’intérieur du pays ainsi que du maintien du couvre-feu qui, selon eux, viole les dispositions du Code électoral.
Même si la situation sécuritaire dans certaines circonscriptions électorales reste encore fragile, les autorités centrafricaines ont maintenu la date de l’ouverture de la campagne pour les législatives partielles. Celle-ci a démarré ce samedi 27 février 2021 à minuit. Elle va durer deux semaines. Cependant, comment vont se dérouler ces consultations ? Du côté de l’ANE, l’on se dit tenir compte de tous les risques encourus malgré les garanties sécuritaires de la part du gouvernement.
« Chaque circonscription est une élection. Ce n’est plus la présidentielle. Désormais, et la loi le permet, là où c’est possible nous allons organiser les législatives. On ne va pas emmener les électeurs, ni envoyer du personnel à la mort. C’est des risques sérieux, il faut en tenir compte. Mais nous avons des promesses voire des garanties de la part du gouvernement et ses partenaires » a fait savoir Théophile Momokoama, rapporteur de l’Autorité nationale des élections.
Pour sa part, l’opposition démocratique exige du gouvernement des garanties afin d’éviter les erreurs du passé. Selon elle, la décision doit être prise dès maintenant.
« Nous irons à des élections différenciées. Puisque la compagne commence à minuit, il faudra qu’on explique aux candidats et aux électeurs; où les élections auront lieu à commencer par la campagne. Il ne faudra pas attendre le dernier moment pour que des candidats se ruinent, se mettent en difficulté et en danger pour enfin prendre cette décision » a lancé André Nalké Dorogo, vice-président de l’URCA.
Le plan de sécurisation des scrutins, précédemment élaboré par le gouvernement, a connu des modifications compte tenu du contexte sociopolitique actuel.
« Nous constatons que ces groupes armés ralliés à l’ex-président restent dans leur dynamique. Ils ne veulent pas renoncer à leur projet. C’est la raison pour laquelle, on reste engagés dans ce plan de sécurisation » a soutenu Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission onusienne en Centrafrique.
Selon la loi, la campagne électorale s’ouvre à minuit et se fera 24h/24 durant les 15 jours impartis. Alors que le couvre-feu est toujours maintenu de 20h00 à 5h00 du matin. L’opposition parle de violation des lois et demande des clarifications aux autorités. Pour l’instant, le gouvernement ne s’est pas encore prononcé sur cette question.