Les habitants de Bangui s’impatientent du démarrage des travaux de réhabilitation de l’avenue des Martyrs, déjà en état de dégradation avancée. Circuler librement ces derniers temps sur cet axe menant à l’aéroport international Bangui-Mpoko, est un parcourt de combattant. Les usagers attendent du gouvernement la réalisation de ce projet, déjà lancé en 2020, pour pallier ce problème.
L’avenue des Martyrs, l’une d’importantes artères de la capitale centrafricaine n’existe plus que de nom. En empruntant cette voie, l’on peut observer en plus des nids de poule qui rongent le bitume, le rétrécissement de la chaussée au niveau du marché combattant du fait des mototaxis, passants et vendeurs à la sauvette. Même les agents de la force publique basés à proximité, observent avec faiblesse cette situation. Pour bon nombre d’habitants de Bangui, l’Etat doit agir vite car cette route, selon eux, est la vitrine de la capitale.
« La voie est tellement dégradée, à tel point qu’on ne peut même pas apprécier notre pays. Tous ceux qui viennent et qui passent par ici, disent que notre pays ressemble à un village. Si les dirigeants peuvent reconstruire cette route, ce sera une bouffée d’oxygène. Ici les gens courent dans tous les sens à cause des embouteillages et du rétrécissement de la voie » a fait savoir Stéphane Sampanika, riverain de l’avenue des Martyrs.
La dégradation de cette infrastructure ne laisse pas insensibles les commerçants du marché combattant. Ces derniers disent ne pas comprendre la lenteur dans la réhabilitation de ce tronçon.
« A chaque fois, on attend des financements pour réhabiliter cette route. Malheureusement après le décaissement des fonds, les travaux tardent à venir. C’est vraiment déplorable. Le gouvernement doit aussi prendre sa responsabilité dans la mise en œuvre de ces projets de réhabilitation » a déploré Patrick Korni-Chakossi, un commerçant du marché combattant.
En réponse, le ministre des Travaux publics Guismala Hamza, précise que les travaux de construction de cette route lancés en novembre 2020 ne sont pas suspendus, même si la récente crise a affecté l’acheminement des matériaux en Centrafrique. Pour lui, l’entreprise chinoise en charge de ce projet est à pied d’œuvre pour la reprise des activités. Par ailleurs, le membre du gouvernement annonce une descente sur le terrain, dès ce 10 mars 2021, pour une évaluation à mi-parcours du projet.