Accusé d’être proche de la rébellion de la CPC, Danzoumi Yalo, placé en détention préventive à l’OCRB s’est enfui dans des circonstances encore floues. Par la suite, cinq (5) policiers qui assuraient sa garde ont été arrêtés puis mis sous mandat de dépôt. Une enquête est ouverte. Cependant, des interrogations se forment autour de cette évasion.
D’après une source policière proche du dossier, dans la nuit du jeudi 25 février 2021 aux environs de 19 heures, Danzoumi Yalo a disparu de sa cellule alors qu’il venait tout juste de partager un repas avec le directeur de l’Office central de répression du banditisme (OCRB). Introuvable dans les locaux, les policiers en service constatent son évasion au grand dam de tous.
Les réactions n’ont pas tardé. Tous les policiers en service au moment de l’évasion dont le capitaine Bertin Moholo, chef de service d’intervention, sont arrêtés et placés sous mandat de dépôt à la prison de Ngaragba à Bangui. Une enquête est ensuite ouverte. Tous les hauts responsables de la police nient leur implication dans cette affaire.
Contacté par Radio Ndeke Luka, le lieutenant-colonel Armel Baraba, directeur de l’OCRB dément l’information selon laquelle Danzoumi Yalo aurait partagé un repas avec lui avant son évasion.
« Ma profession ne me permet pas de partager un repas avec un prisonnier » a-t-il martelé. Par ailleurs, conclut-il, « ces accusations sont de nature à nuire à la réputation de la police centrafricaine ». Il rassure toutefois que la vérité jaillira et que la responsabilité de chacun de ces policiers présumés responsables de cette évasion sera établie.
Un autre haut dirigeant de la police centrafricaine ne reconnait pas lui aussi la responsabilité du directeur de l’OCRB dans cette évasion, dit-il, « orchestrée ».
Ancien libérateur pendant le coup d’Etat de 2003 en Centrafrique, proche de François Bozizé, Danzoumi Yalo est également recherché par les autorités équato-guinéennes pour tentative de coup d’Etat et d’atteinte à la sureté nationale en Guinée équatoriale en mai 2017.
Il a été arrêté le 04 février 2021 à Bangui, il était soupçonné d’intelligence avec la rébellion de la CPC; laquelle a lancé des attaques simultanées sur Bangui le 13 janvier 2021. Jusqu’à lors, l’homme demeure introuvable.