Une partie du 6ème arrondissement de Bangui a été bouclée ce matin du 10 mars 2021 par les forces de l’ordre pour le contrôle des pièces d’identité. Selon les autorités centrafricaines, c’est une opération de sécurisation visant à mettre la main sur des individus suspects qui ont infiltré la capitale.
Les forces de sécurité intérieure ont mené dans la matinée du mercredi 10 mars, une opération de contrôle d’identité dans la partie Sud de la capitale centrafricaine. Ces contrôles sont lancés fin février dans l’optique de traquer des personnes suspectées d’appartenir à la Coalition des groupes armés (CPC) encore répandus dans quelques quartiers de Bangui. Pour les autorités centrafricaines, ce travail consiste à identifier des personnes quelque soit les documents qu’ils disposent.
Cependant, plusieurs personnes se plaignent du fait que pendant leur interpellation, on leur demande la carte d’électeur. Une idée rejetée par le gouvernement qui présente les biens fondés de cette opération.
« Si certains n’ont pas de carte d’identité et bien, s’ils ont une carte électorale, qu’ils la présentent. Ils ont peut-être un permis, qu’ils le présentent. On n’a pas dit qu’on allait faire une opération pour aller récupérer des permis de conduire » a précisé Maxime Kazagui, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.
Ces opérations, a relevé le ministre, sont justifiées et fondées puisqu’elles sont menées dans le cadre de l’Etat d’urgence. Par ailleurs, il appelle la population de la capitale à la vigilance.
« On a mis en place un état d’urgence parce qu’il y a un travail de sécurité profond à faire. La CPC et les autres bandits qui les accompagnent sont entrés dans la ville de Bangui la dernière fois. Ce travail doit se faire parce que une partie de ces gens-là sont encore cachés dans des maisons. Et donc, il faut que ce travail se fasse. Nos ennemis ne dorment pas. Il faut faire attention car une attaque de l’intérieur peut nous surprendre » a mis en garde Maxime Kazagui.
Selon le gouvernement, les personnes interpellées lors de ces opérations de police seront remises aux autorités judiciaires pour des enquêtes approfondies. Cette opération de sécurisation va se poursuivre jusqu’à l’anéantissement total des groupes rebelles dans le pays.