Accusés d’avoir provoqué la rareté des bières locales à Bangui, les responsables de la Mocaf rejettent les accusations « de pénurie fabriquée ». Ils indiquent que malgré le blocus imposé sur l’axe Béloko, l’entreprise a tout fait pour maintenir de la bière sur le marché centrafricain.
La réaction de la Brasserie Mocaf fait suite aux rumeurs de « pénurie fabriquée » dont est accusée l’entreprise. Selon le Directeur Général Alain Heraibi, il n’y a pas de pénurie, mais la faible production actuelle est due à la fermeture de l’axe Bangui-Béloko.
« La Fabrication de la bière, il est important de savoir qu’elle est principalement faite de malt, et pour cela nous importons le malt d’Europe. Donc effectivement, elle part d’Europe pour arriver au port de Douala. Et ensuite du port de Douala, il arrive en Centrafrique. C’est le premier point. Ensuite, ce qui est important de savoir c’est que pour faire 250 hectolitres de bière pour exemple, il nous faut 4 tonnes de malts. Donc, vous pouvez imaginer la quantité de malt que nous devons avoir sur site » explique-t-il d’entrée.
Pour éviter une rupture totale de la bière sur le marché, le Directeur général de la Brasserie Mocaf explique avoir importé plusieurs tonnes de malt par voie aérienne. Chose qui a permis à la société de maintenir de la bière sur le marché.
« Nous avons été amenés à réduire notre production au quotidien puisque, notre rythme normal est de l’équivalent de 1000 hectolitres de production par jour. Aujourd’hui, nous sommes à un équivalent de 250 à 500 hectolitres par jour. Tout ceci nous permet effectivement de maintenir de la bière sur le marché centrafricain. L’importance pour moi et pour l’ensemble de mes collaborateurs c’est de pouvoir maintenir la bière sur le marché » précise Alain Heraibi.
En réaction à la plainte de certains détaillants qui déplorent l’augmentation de prix des casiers chez les grossistes, la société indique que malgré la faible production actuelle, elle n’a pas modifié les prix de casiers.
« Une chose qui est très importante à savoir, c’est que la Mocaf n’a absolument pas bougé les tarifs. C’est-à-dire nous, en tant que producteur industriel, nous n’avons pas augmenté les prix et nous espérons vivement que nos proches collaborateurs, les distributeurs n’ont pas augmenté non plus leur prix » fait-il savoir.
Selon les responsables de la Brasserie Mocaf, l’entreprise vient de recevoir un stock de malt, ce qui va lui permettre de très vite augmenter sa production pour répondre à la demande locale.