Face à la dégradation très avancée du pont de PK 9 sur la route de Mbaïki, les usagers s’inquiètent et demandent la réhabilitation immédiate de cet ouvrage. Pour certains passants, si rien n’est fait d’ici peu, l’on pourrait déplorer un drame.
Les usagers du pont Pk9 en état de dégradation très avancée le surnomment »voisin de la mort ». C’est une expression courante qui démontre à suffisance, le degré du risque qu’ils encourent à chaque fois qu’ils empruntent cette passerelle.
Cet ouvrage d’art ne tient qu’à un fil, car toutes les barres de fer lui servant de garde-fou sont en partie cassées. Lorsque les gros porteurs passent sur le pont, l’on ressent des vibrations et ceux qui l’empruntent sont inquiets. Ce conducteur craint pour sa vie et celle de ses passagers.
« Je transporte des personnes et marchandises mais l’état actuel du pont de PK 9 ne me rassure pas du tout. Nous craignons tous le jour où il s’affaissera » dit-il, inquiet.
A chaque fois que Anne, une riveraine, veut emprunter ce pont, elle fait d’abord la prière car elle estime que c’est pareille à une mission suicide.
« A chaque fois que je traverse ce pont, j’élève des prières. Toutes les barres de fer qui soutiennent cette structure sont cassées. Quelqu’un peut tomber dans la rivière par imprudence. Je demande au gouvernement de réhabiliter ce pont pour faciliter la libre circulation des biens et des personnes » souhaite-t-elle.
Les usagers ne craignent plus les embouteillages qui sont perpétuels. Mais c’est la dégradation qui fait peur. Rigobert, un passant, appelle à une intervention d’urgence pour la réhabilitation de ce pont.
« C’est vraiment une urgence. Le pont est gâté. Des trous sont visibles même sur la structure. Les camions qui passent là prennent des risques » affirme-t-il.
Construit pendant la période coloniale, le pont de Pk9 sur la route de Mbaïki joue un rôle non négligeable dans le ravitaillement de la capitale en produits agricoles.