Le gouvernement se préoccupe de l’avenir des enfants vulnérables et non-scolarisés. Près de 150 d’entre eux peuvent désormais aller à l’école grâce au Programme d’éducation accélérée, une première phase du Projet d’urgence de soutien à l’éducation de base (PUSEB). Il consiste à améliorer la situation scolaire des enfants. Ce programme est mis en œuvre en partenariat avec la Banque mondiale.
Le Projet d’urgence de soutien à l’éducation de base à été lancé le 24 février 2021 à Bangui. Ce programme, inclus dans ce projet, concerne environ 150 enfants de 12 à 15 ans. Parmi eux, certains n’ont jamais mis pied à l’école, d’autres ont abandonné en cours de chemin. Il vise à les façonner afin de devenir responsables dans la vie. Ces enfants ont fait leur rentrée en classe ce mercredi 10 mars 2021 à l’école Lakouanga à Bangui, ou le programme a été lancé.
Pour les responsables du projet, ce cycle permet de compresser les niveaux d’étude afin de permettre à l’enfant d’accéder en classe de 6ème au bout de trois ans.
« Ce sont des enfants qui ont abandonné l’école ou qui ne sont jamais aller à l’école que nous récupérons et que nous formons en 3 ans, au lieu de 6 ans dans le cycle normal. Donc, le CI et CP deviennent une salle de classe. Le CE1/CE2, une salle de classe et le CM1/CM2, une salle de classe. Donc en 3 ans, l’enfant déscolarisé ou non-scolarisé a la possibilité d’entrer en 6ème » a fait savoir Gilbert Sélonkoué Feibonazoui, coordonnateur du PUSEB.
Une satisfaction pour ces enfants qui appellent les autres à venir profiter de ce programme. Car pour eux, l’objectif est de devenir à la longue un honnête citoyen.
« Je dis merci parce que le Programme d’éducation accélérée m’a aidé pour venir à l’école, étudier afin de devenir quelqu’un dans la vie. Je demande également à mes frères et sœurs, surtout les enfants, de venir profiter de cette opportunité » s’est réjoui Miguel Nambozoun, l’un des élèves bénéficiaires du programme.
Après les crises sociopolitiques à répétition que le pays a connues, beaucoup d’enfants ont abandonné les études pour plusieurs raisons. Ce programme de 12,5 milliards de francs CFA vise à améliorer l’accès à une éducation de base dans le pays.