Près de 3 mois après le premier tour des élections groupées du 27 décembre 2020, une fois de plus, les centrafricains sont conviés ce 14 mars 2021 aux urnes pour élire leurs futurs députés. Pour ce rendez-vous, il s’agit précisément des législatives partielles dans certaines circonscriptions et du 2nd tour dans d’autres.
Au total 118 circonscriptions, dont 49 pour le second tour et 69 pour les partielles, sont concernées par ce scrutin. A l’ouverture des bureaux vers 6 heures du matin, quelques électeurs ont fait le déplacement pour accomplir leur devoir civique. En mi-journée, l’engouement était encore faible dans plusieurs bureaux de vote de la capitale. Par ailleurs, les opérations se déroulent normalement et aucun incident majeur n’a été rapporté.
Du coté de l’Autorité nationale des élections (ANE), l’on dresse déjà un bilan satisfaisant du déroulement de ces opérations à la mi-journée. Selon le porte-parole de cet organe, tout s’est très bien déroulé en dehors de quelques difficultés enregistrées en provinces.
« Globalement, tous les bureaux de vote un peu partout, sont ouverts. Dans les premières heures de la matinée, il y a eu peu d’engouement, c’est tout à fait normal car beaucoup d’électeurs sont des croyants. Par contre, dans les sous-préfectures de Gadzi, de Bakouma et Batangafo, le vote n’a pas lieu pour des raisons de sécurité. Et donc la solution, c’est de faire constater par la Cour constitutionnelle que le vote n’a pas eu lieu dans ces localités » a affirmé Théophile Momokoama, porte-parole de l’ANE.
D’après d’autres sources non-confirmées par l’ANE et les autorités centrafricaines, le vote n’a pas pu se tenir dans la circonscription de Nola 3 du fait des perturbations générées par les partisans d’un candidat, récemment invalidé par la Cour constitutionnelle.
Cependant à Yalinga dans la Haute-Kotto, les électeurs ont pu se rendre aux urnes malgré la menace des hommes armés de la CPC a en croire les autorités de la ville.
« Ce matin j’ai appelé les localités de Sam Ouandja, Ouadda, Yalinga et Nzako, on me dit qu’il n’y a pas de problème. Les opérations se déroulent bien. Par ailleurs, sur certains axes menant à d’autres localités, les bureaux sont ouverts mais les électeurs ont peur parce qu’ils avaient reçu des menaces entretemps de la part des hommes en armes. Ceux-ci hésitent encore » a fait savoir Evariste Biguinindji, préfet de la Haute-Kotto.
L’Autorité nationale des élections pour sa part assure qu’elle est à 95% de ses prévisions opérationnelles. Ces scrutins se tiennent dans un contexte sécuritaire tendu du fait des opérations militaires lancées depuis début février 2021 par les Forces armées centrafricaines appuyées par leurs alliés contre les positions des rebelles de la coalition des groupes armés.