Face à la pénurie des semences agricoles, les cultivateurs de la préfecture de la Vakaga commencent à s’inquiéter du bon déroulement de la campagne agricole de cette année prévue en mai. A en croire des agriculteurs locaux, cela fait déjà près de cinq ans qu’ils ne disposent pas de semences.
A en croire les cultivateurs, la transhumance transfrontalière et la crise sécuritaire qui ont affecté la Vakaga en 2019, ont un impact négatif sur les activités agricoles dans la région. La campagne agricole prévue en mai prochain risquerait de prendre un coup en raison de la carence des semences.
Pour en avoir le cœur net, ces agriculteurs ont alerté le chef du service préfectoral du développement rural, Miskine Zakaria. L’objectif étant de lui faire savoir les préoccupations actuelles relatives au manque de semences, pour qu’à son tour, il puisse informer le département concerné à Bangui.
Selon les cultivateurs, même s’ils ont encore quelques réserves des semences de mil, il n’en demeure pas moins qu’ils craignent la menace de la famine avec la période de transhumance qui se pointe à l’horizon.
La préfecture de la Vakaga est l’une des régions de la République centrafricaine affectée presque régulièrement par le phénomène de conflit entre éleveurs et agriculteurs durant la saison de transhumance. Pendant cette période, les éleveurs, très souvent armés, mettent leurs troupeaux dans les champs, détruisant les plantations.
Selon certains éleveurs interrogés par le correspondant local de Radio Ndeke Luka à Birao, cette attitude s’explique d’une part, par l’insécurité entretenue par les groupes armés dans les couloirs de transhumance et, d’autre part, par le manque de zone de pâturage alternative.
Face à ce manque de semence et à la période de transhumance qui s’approche, les cultivateurs appellent les autorités centrafricaines et les organisations partenaires à l’aide afin de prévenir la famine dans la région de la Vakaga.