Après de violents affrontements avec les rebelles de la CPC, lesquels ont duré quelques heures, l’armée centrafricaine et ses alliés ont repris ce mercredi 17 mars 2021 le contrôle de la localité de Nanga-Boguila dans la préfecture de l’Ouham. Prise de panique, la majeure partie de la population était terrée chez elle. Au lendemain de cette reprise, les activités tentent de reprendre.

Selon des sources locales contactées par Radio Ndeke Luka, les combats ont éclaté le mercredi 17 mars aux environs de 09h00 du matin et ont duré quelques heures. Les Forces armées centrafricaines (FACA) et leurs alliés russes ont pris d’assaut la ville, attaquant ainsi les positions des rebelles de la CPC. Après un moment d’échanges de tirs à l’arme lourde et légère, les forces loyalistes ont pris le contrôle de Nanga-Boguila, chassant les rebelles.

Aucun bilan officiel de ces combats n’est encore rendu disponible. Cependant selon un habitant contacté par Radio Ndeke Luka, les tirs ont fait fuir de nombreuses personnes à l’hôpital de la localité et aux alentours de la base locale de la Minusca.

« C’est hier aux environs de 09 heures que les éléments des Forces armées centrafricaines et le contingent russe ont fait irruption dans la ville. Suite à leur offensive, les éléments rebelles qui s’y trouvaient se sont retirés. Prise de peur, la population s’est enfuie à l’hôpital préfectoral et autour du camp de la Minusca en quête de protection » a témoigné un habitant. 

Même si la ville de Nanga-Boguila est calme au lendemain de ces affrontements, la situation humanitaire de la population demeure préoccupante. 

« Il y a des difficultés d’ordre humanitaire. La population a été fort longtemps dépouillée par ces groupes armés. C’est pourquoi, nous demandons au gouvernement de voler au secours de la population de Nanga-Boguila car, nous commençons à sentir cette vulnérabilité qui commence à être accrue » a poursuivi l’habitant.     

Aux dernières nouvelles, les Forces armées centrafricaines et leurs alliés russes contrôlent la ville; où ils multiplient des patrouilles pour rassurer les habitants. Nanga-Boguila était l’un des bastions des groupes armés 3R et MPC, membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC). La libération de cette ville ouvre la voie à la reconquête de l’axe menant à la frontière tchadienne en passant par Beboura et Bemal.