La pénurie d’eau potable persiste dans les quartiers nord de Bangui. Dans le 4e arrondissement, aux quartiers Fouh et Issa 3, des dizaines de personnes passent des heures devant les points d’eau et parfois n’en trouvent pas.
L’eau devient une denrée rare dans les quartiers nord de Bangui. L’on ne peut faire 100 mètres, sans rencontrer des jeunes ou des femmes avec des poussepousses remplis de bidons à la recherche de l’eau. Au quartier Issa 3, il y a un forage construit par l’ONG NRC et qui fonctionne à base d’un groupe électrogène. Devant ce point d’eau, il y a plus d’une centaine de bidons installés dans une file indienne, chacun attendant son tour pour être servi.
Selon Jehovany Ngoya, l’un de ceux qui sont venus s’approvisionner en eau, il faut quitter dans la soirée pour espérer en avoir à l’aube.
« De fois, nous sortons entre 19 heures et 22 heures pour aller chercher de l’eau et c’est pour rentrer dans la plupart de cas à 5 heures du matin. Si nous parvenons à en avoir, nous pouvons faire une réserve de 20 bidons. Il faut 25 francs CFA pour remplir un bidon de 25 litres » dit-il.
Une situation similaire au quartier Foûh, l’eau ne coule pas dans les deux fontaines en face de l’hôpital de l’Amitié. Malgré tout, des bidons sont installés là en attendant l’arrivée de la première goutte d’eau qui coulera du robinet.
« L’eau arrive à 5 heures du matin mais ne tarde pas à couper alors que les gens sont là depuis la veille. Ce qui fait que souvent très peu de gens sont servis si elle coule du robinet. Nous les servons selon l’ordre d’arrivée. Les clients qui ne sont pas servis sont toujours fâchés,« explique un vendeur d’eau.
Dans tous ces deux grands quartiers, il n’y a que trois fontaines de la Sodeca dont deux fonctionnent encore mais difficilement ravitaillés. Cette difficulté d’approvisionnement en eau potable à Bangui est cyclique et loin de connaître son épilogue même si des forages sont installés dans quelques quartiers pour pallier ce problème.