Un convoi de véhicules humanitaires a fait l’objet le mardi 23 mars 2021 de braquage. En effet, il s’agit des véhicules d’une mission humanitaire regroupant plusieurs organisations non gouvernementales. Ces véhicules ont été enlevés par les éléments de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) à Bakouma dans la Préfecture du Mbomou. Suite à ce rapt, l’agence humanitaire OCHA se réserve de tout commentaire.
Les véhicules kidnappés appartiennent à une mission d’évaluation de la situation humanitaire dans le Mbomou. La mission a quitté mardi la ville de Bangassou pour se rendre à Bakouma, où des milliers de personnes vivent dans des conditions déplorables après les récentes violences qui ont précédé les élections législatives du 14 mars 2021.
Selon des autorités locales, sept (7) véhicules sur neuf (9) ont été emportés par les rebelles de la CPC. D’après le récit d’une autorité locale qui a voulu garder l’anonymat, « les rebelles ont réquisitionné sept véhicules de la mission, ils ont chargé tous les membres de l’équipe humanitaire dans les deux autres véhicules et leur ont ordonné de rentrer à Bangassou. Ils les ont accompagnés », poursuit la source, « jusqu’au village Léngo à 10 km de Bakouma avant de les laisser continuer ».
Par ailleurs, pour empêcher les forces loyalistes et leurs alliés à les pourchasser, « ces rebelles de la CPC ont détruit le pont du village Léngo qui donne accès à la ville de Bakouma », conclut notre source.
Pour le moment, l’Organisation des Nations-Unies pour les Affaires humanitaires (OCHA) à Bangui se réserve de tout commentaire. Cependant, l’agence a indiqué que l’équipe humanitaire qui était à Bakouma est rentrée à Bangassou.
La ville de Bakouma fait partie des localités de la République centrafricaine où n’avaient eu lieu les élections législatives du 14 mars 2021 à cause de la dégradation de la situation sécuritaire. Depuis le retrait du contingent marocain de la Minusca au mois de février, aucune force légale n’est présente dans la ville, laissant ainsi libre cours à l’installation des hommes de la CPC. Ce rapt intervient au moment où les Forces armées centrafricaines et leurs alliés poursuivent la reconquête du territoire national.