Plus de deux (2) mois après le début de la contre-offensive des Forces armées centrafricaines appuyées par leurs alliés contre les groupes armés coalisés de la CPC, la situation sécuritaire de s’améliorer mais reste toujours volatile. A l’intérieur du pays, notamment dans les localités reprises par les forces loyalistes, la vie reprend progressivement et le calme y règne. Cependant dans d’autres, l’assurance de sécurité reste encore fragile.
Si la capitale Bangui a retrouvé son calme après les attaques manquées de la part de la coalition des groupes armés, le 13 janvier 2021, la situation sécuritaire est encore fragile dans plusieurs villes de provinces. A Bria dans la Haute Kotto par exemple, des sources locales font état d’une panique au sein de la population ce 02 avril 2021. Panique, suite à des détonations d’armes automatiques entendues aux environs de 5h00 du matin, à 7 kilomètres du centre-ville, sur l’axe Ippy. Selon ces mêmes sources, la base des Forces armées centrafricaines, située sur cette voie, serait attaquée par des hommes en armes assimilés aux membres de la CPC. Et même si le calme est revenu quelques heures plus tard, la tension y est encore palpable.
A Bakouma dans le Mbomou, la situation sécuritaire devient de plus en plus alarmante. Les rebelles de la CPC renforcent quotidiennement leur présence. La liaison téléphonique n’y est plus possible pour le moment. Selon certains habitants de la ville qui se sont réfugiés à Bangassou, les rebelles multiplient des exactions sur la population civile. Selon eux, l’hôpital de la ville a été pillé et même le pont, au niveau du village Bago qui donne accès à Bakouma, a été détruit par ces hommes en armes. La ville de Bakouma est donc isolée et la majeure partie des habitants a trouvé refuge dans la brousse. Ce qui sous-entend que toutes les activités socioéconomiques sont à l’arrêt.
Cependant dans la Nana Mambéré, au Nord-ouest du pays, la situation se stabilise dans les villages Yongo, Bessan et Mokoana récemment secoués par des combats entre les forces loyalistes et les rebelles. Par ailleurs au village Béninga, située à 10 kilomètres de Bouar, l’hôpital accueille de nouveaux les patients. Les enfants de leur côté ont repris le chemin de l’école.
Par ailleurs, la présence des soldats russes est signalée à Ndélé dans le Bamingui-Bangoran depuis quelques jours. Ils opèrent dans la région avec les forces de sécurité intérieure. Les hommes armés qui contrôlaient autrefois la ville, ont pris fuite pour des destinations inconnues. Néanmoins, les habitants continuent de vaquer librement à leurs activités.
Depuis le lancement des opérations de l’armée nationale contre les rebelles de la CPC, plus d’une trentaine de villes centrafricaines ont été libérées. Les habitants des localités encore sous le joug des groupes armés appellent l’armée à poursuivre la reconquête du territoire.