Pendant que les yeux sont fixés vers la lutte contre la pandémie de Covid-19, les installations sanitaires, notamment celles de l’intérieur du pays, se dégradent de plus en plus. Pour illustration, l’hôpital du district de Grimari dans la Ouaka se trouve dans un état de délabrement avancé. Ce centre hospitalier, au service des dizaines de milliers d’habitants est confronté à d’énormes difficultés. Il y manque du personnel qualifié ainsi que des moyens adéquats pour le travail.
Située en face des bureaux de la Sous-préfecture, l’hôpital du district de Grimari comporte quatre bâtiments, dont deux hors d’usage. Une partie de la toiture du bâtiment principal est enlevée par le vent, laissant ainsi à ciel ouvert 4 salles de soins. Les six (6) autres salles opérationnelles sont délabrées.
A première vue, les peintures n’existent pratiquement plus sur les murs. Les vieilles tôles des ces édifices reflètent la durée de leur existence, depuis 1910. Dans le pavillon de la pédiatrie, les chambres d’hospitalisation ne disposent pas assez de lits et parmi les quelques-uns qui existent, certains ne disposent pas de matelas. Conscients de cette situation, les autorités sanitaires se disent optimistes quant à la réhabilitation de cette infrastructure.
« Effectivement, la toiture a été emportée par le vent. Le ministère de la Santé est au courant de cette situation ainsi que les partenaires. C’est un district sanitaire jeune qui vient de faire son entrée dans le système. Avec la cellule technique nationale, nous sommes entrain de nous battre afin de trouver un bonus d’amélioration de qualité pour réhabiliter les bâtiments » a fait savoir docteur Miguel Gbandi, médecin-chef du district sanitaire de Kouango-Grimari.
En effet, le district de Kouango-Grimari couvre 36 formations sanitaires dont 28 fonctionnels. Cependant, la plupart de ces centres sont tenus par des infirmiers secouristes. A propos, le responsable plaide pour l’envoi des infirmiers diplômés d’Etat.
« Bon nombre de centres de santé sont toujours gérés par des infirmiers secouristes, alors que dans l’ordinogramme, il devrait y avoir des infirmiers diplômés d’Etat. Malheureusement et jusqu’aujourd’hui, plusieurs de ces centres sont toujours gérés par des infirmiers secouristes » déplore docteur Miguel Gbandi.
Par ailleurs, l’hôpital de référence de Grimari dispose d’une maternité, d’une pharmacie, d’un service des urgences et d’un bloc opératoire. Mais tous ces services manquent cruellement de matériels pour leur fonctionnement.