Le président de la République a lancé, ce 19 avril 2021 à Bangui, les consultations nationales en prélude au dialogue « républicain » attendu dans le pays. Pendant deux (2) semaines, le chef de l’Etat centrafricain va recueillir les avis de toutes les couches sociales avant la tenue de ce pourparler inter-centrafricain. Ceci dans un contexte sécuritaire tendu.
La première vague a été lancée ce 19 avril au palais de la Renaissance avec les notables de Bangui, Bimbo et Bégoua. Un moment, pour les participants, de donner toutes les préoccupations possibles au président de la République.
« Aujourd’hui, le président de la République recevra toutes les délégations spéciales de la ville de Bangui et celles de Bimbo et Bégoua. Individuellement, ces délégués spéciaux vont s’exprimer voire présenter son regard sur la situation du pays. Car ces dernières années, beaucoup d’événements ont secoué le pays et il faut bien que le chef de l’Etat consulte régulièrement sa population pour pouvoir avancer ensemble » a affirmé Albert Yaloké Mokpem, ministre-conseiller et porte-parole de la présidence de la République.
Cependant du côté des autorités locales, les exigences ne se sont pas fait attendre. Pour certains, il est hors de question de revenir sur les accords précédemment paraphés, notamment, celui avec les groupes armés.
« Ce dialogue ne peut pas aller jusqu’à toucher ce qu’on a déjà eu comme forum. Notamment, l’accord avec les malfrats. Puisque ces gens là, ne veulent pas le développement socioéconomique du pays. J’aimerai qu’on parle plutôt du développement économique de la République centrafricaine et des échanges avec d’autres pays car on a beaucoup de ressources à exploiter » a martelé Jean Emmanuel Gazanguiza, maire de Bégoua.
Depuis le déclenchement de la crise de 2013, plus de huit de dialogues inter-centrafricains ont été organisés dans le pays. L’opinion nationale dénonce le fait que ces différents foras n’ont pas permis à la République centrafricaine d’avoir la stabilité et la quiétude sur l’ensemble du territoire national. Ce dialogue est le cadet de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR), signé le 06 février 2019 à Bangui. Lequel accord n’a pas connu la participation des Forces vives de la Nation.