Le mini-sommet sur la République centrafricaine tenu le mardi 20 avril 2021 à Luanda en Angola, a pris fin par des recommandations fortes pour la stabilité dans le pays. Les différents participants ont soutenu l’idée du dialogue républicain et exhorté le gouvernement centrafricain et les groupes armés à un cessez-le-feu.
La réunion de Luanda sur la République centrafricaine a été marquée par la triste nouvelle du décès du président tchadien, Idriss Déby Itno. Les participants, parmi lesquels, le congolais Denis Sassou N’guesso, le rwandais Paul Kagamé, l’angolais Joào Manuel Gonçalves Lourenço, le soudanais, Ibrahim Gabir Ibrahim, le centrafricain Faustin-Archange Touadéra ainsi que les représentants du Cameroun et de la République démocratique du Congo, ont passé en revue la situation en République centrafricaine.
Félicitant le président Touadéra pour son sens d’ouverture avec les concertations en cours, les participants se sont réjouis de l’amélioration de la situation sécuritaire dans le pays tout en encourageant le chef de l’Etat centrafricain à poursuivre les efforts de relèvement. Par ailleurs, ils disent prendre acte des principes conduisant à l’organisation d’un dialogue républicain avec les Forces vives de la Nation et les institutions de la République.
Toutefois, ils demandent à la communauté internationale, notamment à l’Organisation des Nations-Unies, de s’associer aux efforts régionaux visant à apporter un soutien aux efforts initiés par la République centrafricaine en vue de ranimer l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR) afin d’en faire respecter les engagements et les principes tels que le « non à l’impunité et l’adhésion au programme Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR)».
Parmi les grandes décisions issues de ces discussions, les chefs d’Etat réaffirment leur engagement à conduire la République centrafricaine vers la paix et la stabilité, dans l’esprit de la feuille de route du dialogue républicain ; mener un travail approfondi avec la République centrafricaine sur la coopération transfrontalière. Enfin, la nécessité de soutien de la communauté internationale aux efforts régionaux pour le retour de la paix et de la stabilité dans le pays, notamment dans la mise en œuvre de l’APPR.
Cet énième sommet intervient après celui, tenu le 20 janvier 2021 dans la capitale angolaise, sous la houlette de Joào Manuel Gonçalves Lourenço, président angolais, président en exercice de la Conférence internationale sur la région des grands lacs (CIRGL) où les participants avait condamné les exactions commises par les groupes et renouvelé leur engagement à privilégier le dialogue et la concertation pour sortir le pays de la crise actuelle.