La coupure générale d’électricité qui perdure depuis 5 jours à Bangui a engendré de nombreuses difficultés dans les ménages. Plusieurs familles, privées d’électricité, déplorent des cas d’agressions et de banditisme en plus de la perte de leurs provisions par manque de froid. Même si l’Enerca est à pied d’œuvre pour pallier ce problème dû la chute de 5 de ces pylônes, la population continue de se plaindre.
A peine 19 heures locales, les quartiers du quatrième arrondissement de Bangui sont plongés dans le noir. Il n’y a pas d’électricité depuis cinq jours. Des cas de braquages et agressions sont signalés chaque nuit. Ce problème modifie le quotidien de plusieurs personnes. Pour certains, c’est un retour à la case départ, car ils sont obligés d’utiliser des moyens traditionnels comme source d’énergie. Entre scènes de braquages et agressions physiques, plusieurs parents interdisent à leurs enfants de sortir la nuit. Avoir la lumière dans les ménages devient difficile.
« C’est vraiment difficile. Avec la torche, on a besoin d’un peu de moyen pour se procurer des piles. Raison pour laquelle, on est reparti avec la lampe tempête mais il se pose un problème de pétrole » a fait savoir Magloire Désiré Malesaba, un habitant du 4ème arrondissement de Bangui.
Par ailleurs dans d’autres ménages, avec ce problème d’électricité, tout est bloqué. Dépendants de cette énergie nécessaire pour joindre les deux bouts, certaines familles ne savent à quel saint se vouer.
« Sans l’électricité, je me rends compte que notre vie s’est arrêtée. Je vends de l’eau glacée pour prendre en charge ma famille et subvenir à mes besoins. Mais depuis cinq jours, je suis totalement bloquée. On ne sait plus quoi faire. La vie est devenue très dure et je me demande qu’allons-nous faire » se lamente une veuve âgée de 50 ans.
A cela, s’ajoutent ceux qui craignent une baisse des résultats scolaires de leurs enfants. Certains élèves, par manque d’électricité, sont tenus d’utiliser des lampes torches pour les révisions.
« C’est une préoccupation pour tout le monde. Quant à moi, j’utilise des lampes-torches pour étudier. Il me suffit d’acheter trois piles à 150 francs CFA et le tour est joué. Pour moi, c’est un moyen de subsistance » a affirmé Ghislain Souverain Pontife, élève en classe de 2nde.
Si l’électricité constitue le moteur du développement, aujourd’hui dans la capitale centrafricaine, son absence joue négativement sur un nombre important de ménages. Désormais, tous les yeux sont tournés vers les agents de l’Enerca qui sont à pied d’œuvre pour résoudre ce problème.