Face au pic de la pandémie de Covid-19 en Centrafrique, quelques habitants de Bangui sont de plus en plus préoccupés afin de connaître leur sérologie. Depuis le début de la nouvelle vague de contamination, les centres de prélèvement sont submergés par des personnes qui veulent se faire dépister.
Au Centre National Hospitalier Universitaire de Bangui où est installé un centre de dépistage de Covid-19, on note un fort engouement. De nombreuses personnes, hommes, femmes et enfants viennent se faire dépister. A l’accueil, même si l’agent ne porte pas de masque de protection, tout le monde doit se faire enregistrer avant d’entrer dans le centre.
Plus d’une dizaine d’élèves du lycée de la Faculté de théologie évangélique de Bangui (Fateb) attendent impatiemment de se faire dépister.
«On a découvert quelques cas positifs au sein de notre lycée. Deux élèves et quelques enseignants ont été testés positifs. Raison pour laquelle nous sommes venus nous faire dépister», raconte un élève de Fateb sous couvert de l’anonymat.
Isabela, élève au lycée Marie Jeanne Caron vient aussi pour se faire tester mais déplore la lenteur dans l’organisation à l’entrée.
« Nous sommes venus pour notre test PCR mais on nous a fait savoir que les places sont limitées. Certains d’entre nous sont découragés et sont repartis. Nous désirons faire le dépistage parce que nous sommes assis à quatre (4) sur un table-banc. C’est ce qui nous fait peur », laisse entendre cette élève.
Parmi les plusieurs centaines de personnes qui se présentent devant ce centre pour le test Covid-19, seulement 200 sont retenus au quotidien. Une femme qui accompagne son mari hospitalisé il y a plus de 24H, raconte être témoin de deux morts depuis son arrivée au centre de prise en charge des malades de coronavirus.
« Mardi dernier, deux personnes sous traitement sont décédées au centre de prise en charge. La première a rendu l’âme dans la matinée et l’autre le soir. J’exhorte les centrafricains à venir se faire dépister » insiste-t-elle.
Même s’il n’y avait pas cet engouement bien avant, cette deuxième vague de contamination a réveillé la conscience des centrafricains à se faire dépister. L’autre stimulateur, c’est la gratuité du test PCR.