25 personnes identifiées comme des rebelles ont été présentées le 30 mars 2021 aux autorités centrafricaines à Bangui. Selon la police centrafricaine, il s’agit de ressortissants tchadiens arrêtés le 24 avril dans la localité de Paoua au Nord-ouest du pays. Ils sont accusés de rébellion et de mercenariat.
Les 25 hommes détenus à l’Office centrafricain de répression du banditisme (OCRB) sont présentés comme des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC). Selon le directeur général de la police centrafricaine, ces derniers sévissaient dans les régions de Bozoum, Paoua, Nana-Bakassa et Nanga-Boguila dans le Nord-ouest de la République centrafricaine. Tous ces hommes ne parlent pas sango « langue nationale centrafricaine ». Par ailleurs, deux d’entre eux se débrouillent en français.
Pour les autorités centrafricaines, la présentation de ces hommes dément les rumeurs selon lesquelles 25 personnes, arrêtées par les Forces armées centrafricaines et leurs alliés, ont été portées disparues sur le territoire national.
« Nos forces de défense et de sécurité sont entrain de faire des efforts sur le terrain. Ils viennent encore de mettre la main sur 25 mercenaires tchadiens, tous d’une même localité. Présents depuis 4 mois sur le territoire, ceci revient à dire qu’ils ont activement participé aux actions de la CPC. Certains partenaires commençaient à faire véhiculer que les FACA et leurs alliés ont arrêté 25 ressortissants tchadiens qui ont été par la suite, portés disparus. Ils sont là. Ils seront mis à la disposition de la justice » a fait savoir Marie-Noëlle Koyara, ministre de la Défense nationale.
Alors que les 25 hommes sont présentés comme des membres de la CPC, ceux-ci affirment être de chercheurs d’or, autorisés par certaines autorités préfectorales de la République centrafricaine. Certains affirment avoir coopéré avec les autorités administratives centrafricaines résidant à Bozoum; à qui, ils ont remis une somme d’un million et demi pour leur enregistrement sur le territoire national.
Présentés au 1er substitut du procureur général, à la ministre de la Défense nationale, celui de la Communication ainsi qu’aux médias, l’un des hommes arrêtés réfute la thèse de leur appartenance aux groupes armés, tout en indiquant qu’ils sont des chercheurs de pierres précieuses.
« A notre arrivée à Bozoum, les responsables de la brigade minière nous ont délivré un papier pour nous permettre d’aller à N’djamena. Nous avons travaillé dans la ville pendant 2 mois. Nous sommes au total 25 personnes avec 12 motos et 20 appareils testeur de diamants. Malheureusement, ils nous ont tout pris malgré l’autorisation du commandant de compagnie de Bozoum » relate un des hommes appréhendés.
La justice centrafricaine de son côté entend apporter des clarifications dans cette affaire. Cette arrestation intervient pendant que les Forces armées centrafricaines et leurs alliés poursuivent la reconquête du territoire nationale entre les mains des groupes armés.