La République centrafricaine a commémoré ce 11 mai 2021, la journée nationale des victimes des conflits armés. Cette cérémonie, rehaussée par le chef de l’Etat Faustin-Archange Touadéra au Rond-point des Martyrs, a connu la présence de plusieurs victimes venues de Bangui et de l’intérieur du pays.
Plusieurs centaines de victimes ont pris part à cette 6e journée nationale dédiée à la mémoire des victimes des conflits armés. En raison de la pandémie de Covid-19, les différentes associations ont été faiblement représentées. Cependant, le message est clair et presque toutes les victimes partagent le même langage. « Les victimes d’abord, pas questions de dialoguer avec les rebelles. Ce qui nous intéresse, c’est la justice et la réconciliation », disent-elles. Interpellé, le président de la République Faustin-Archange Touadéra a formulé des promesses à l’endroit des victimes.
« Ces victimes, on ne doit pas les oublier. Aujourd’hui, nous devons nous souvenir de celles-ci, de leurs familles et de tout ce qu’elles ont vécu durant ces événements. Par ce geste, le gouvernement et nous même, voulons démontrer que tout ce qui se fait au niveau de la justice, au niveau des réparations, fait partie de nos engagements » a déclaré le président de la République.
Malgré les promesses du Chef de l’Etat, les victimes disent vouloir des actions concrètes.
« Nous réclamons la justice et nous avons aussi besoin de réparation. Nous n’avons jamais demandé aux hommes armés de venir tuer nos parents et détruire nos biens. Certains de nos enfants ont été violés et tués pour des raisons politiques. Nos demandons la justice et la réparation. C’est tout » a lancé Sonia, une des victimes de 2013.
Cette commémoration a été couronnée par un dépôt de gerbe de fleurs par le président de la République. Plusieurs personnalités nationales et internationales ont pris part à cette 6e commémoration. Au delà des célébrations symboliques, les victimes attendent le lancement des travaux de la Commission vérité justice, réparation et réconciliation.